Depuis 2019, il est possible de souscrire un contrat PER ; ce produit financier remplaçant les contrats PERP et Madelin. Chaque année, de plus en plus de français sont nombreux à se lancer. Comment savoir si le PER individuel est fait pour soi ? Voici quelques éléments de réponse.

Quel est le profil pour ouvrir un Plan d’Epargne Retraite ?

Il y a quelques années, le monde de l’épargne était plus disparate qu’aujourd’hui et les français peinaient à se retrouver entre les différents produits. Il y a donc eu un véritable souci d’harmonisation et de facilitation de choix de la part des pouvoirs publics.

En 2019 donc, naissait le PER, seul véritable produit d’épargne, consacré à la retraite ; se déclinant en un PER collectif que l’on peut souscrire via l’entreprise où l’on travaille si ce choix a été fait par l’employeur et le PER individuel, dont nous allons parler aujourd’hui et qui est à l’initiative d’une personne dans le but d’épargner. Mais qui est concerné par ce type de produit ?

Tout savoir sur le PER ? N’hésitez pas à consulter ce livre blanc pour obtenir les réponses à vos questions : principe, versements, fiscalité, sorties, etc.

La solution à privilégier quand on souhaite épargner pour la retraite

C’est bien entendu le but premier. Le sujet du départ à la retraite fait débat en France depuis de nombreuses années avec toujours la même inquiétude, au-delà du temps supplémentaire à travailler pour avoir un taux plein : le montant de sa future retraite.

Comme nous allons le voir, le PER permet de payer moins d’impôt pendant la vie active. Mais c’est surtout un moyen d’augmenter son niveau de revenus quand on sait qu’il va forcément baisser lors du passage à la retraite. Alors que cela n’était pas possible avec les anciens contrats (Madelin et autres…), l’épargnant a le choix avec le PER, d’opter pour trois solutions de sortie de capital, au moment de la retraite :

  • Toute l’épargne en capital est retirée du contrat en une ou plusieurs fois (cette deuxième solution permettant de limiter la fiscalité ; mais il faut savoir gérer cet argent)
  • La somme est versée sous la forme d’une rente viagère ; c’est-à-dire une somme versée tous les mois jusqu’au décès du souscripteur du contrat PER
  • Un mélange des deux : une partie du capital peut être retirée et le reste est versé tous les mois.

Si la souplesse au terme du contrat est à souligner, c’est sans oublier celle à la souscription. Les personnes qui ne sont beaucoup imposées pourraient demander à l’organisme auprès duquel elles ont souscrit le contrat à renoncer à la déductibilité des versements ; ce qui se révélerait intéressant, au moment de la retraite, fiscalement parlant, surtout si elles avaient pour objectif de privilégier la rente plutôt que le versement de capital. L’abattement auquel elles auraient droit sera plus important.

Dans le cas d’une sortie en capital, les épargnants ne seraient redevables que de la flat tax en ce qui concerne les gains. Si les versements étaient déduits au contraire, ils devraient payer, en plus, l’impôt sur le revenu sur les sommes amassées. Si l’on paie peu d’impôts, le PER peut être vu comme une alternative à l’assurance-vie, sans les avantages en termes de souplesse pendant la durée de vie du contrat, car on ne peut pas retirer de l’argent de son PER.

Un moyen de réduire son imposition

Sous réserve de respecter un plafond annuel (32 909 euros pour l’année 2022 pour les personnes salariées), les sommes versées sur un PER sont déductibles du revenu imposable. Il s’agit donc d’un produit d’épargne défiscalisant ; ce qui trouve son intérêt pour les personnes lourdement imposées. On peut ainsi déduire jusqu’à 10% de ses revenus d’activité de l’année écoulée, sachant qu’un plafond non utilisé peut être reporté sur les trois années suivantes. Pour les personnes inscrites en tant qu’indépendant, ce plafond est supérieur et peut être obtenu sur simple demande au centre des impôts.

Si le niveau d’imposition ; qui s’effectue donc par tranche de revenu fiscal ; n’est pas supérieur à 30%, ce n’est peut-être pas le meilleur produit pour défiscaliser, mais il peut être vu comme un bon moyen d’épargner en vue de sa retraite, comme vu précédemment.

Ainsi, toujours en reprenant les barèmes de 2022, si les revenus sont compris entre 27 479 euros et 78 570 euros, l’ouverture d’un PER peut être envisagée dans l’optique de réduire son imposition. Autre chose à considérer, avant de se décider : le versement sera imposé à la sortie en capital, à la fin du contrat…