Il y a deux ans, les rendements des titres à revenu fixe atteignaient leur pic. L’inflation et les taux de référence de la BCE en hausse obligeaient les émetteurs à payer plus cher l’argent emprunté. Puis, les variables macroéconomiques ont pris une autre tournure et, progressivement, l’Institut de Francfort a rendu l’argent moins coûteux.

placement par mois

Parallèlement, les rendements des instruments tels que les obligations, les produits d’épargne et les dépôts bancaires ont diminué. Aussi, il est intéressant de se pencher sur ce que pourrait rapporter aujourd’hui un placement sur un compte à terme pendant 5 ans.

Les années fastes du compte à terme

Au début de la décennie, lorsque les rendements des titres d’État et des produits CDP étaient entre zéro et dérisoires, les comptes à terme étaient plébiscités par les investisseurs. Les raisons étaient évidentes : des durées courtes à moyennes, une garantie jusqu’à 100 000 euros investis (la garantie des dépôts gérée par le FGDR (Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution) qui protège les clients en cas de défaillance de leur établissement bancaire) et l’absence de frais de gestion.

De plus, la certitude du capital à l’échéance ou même avant, selon l’intermédiaire, et le fait de savoir à l’avance quel serait le rendement de l’opération. Enfin, et surtout, le fait qu’à l’époque, ils étaient les seuls instruments offrant des rendements intéressants sur cette classe d’actifs.

La hausse des taux a marqué le retour des obligations souveraines parmi les préférences des épargnants. La reprise des coupons, les fluctuations des prix, le régime fiscal favorable et l’abondance de l’offre ont favorisé la reprise par rapport au début de la décennie.

Quand privilégier le compte à terme ?

Pour en revenir aux comptes à terme, la question clé est autre : quand les préférer à la concurrence ? Certainement lorsque les taux proposés sont intéressants par rapport à la moyenne du marché, mais cela ne suffit pas. Une attention particulière doit être accordée à la solidité financière de la banque qui le commercialise, car son patrimoine constitue la première garantie sur les dépôts. En cas de défaillance, la couverture s’élève à 100 000 € par déposant et par banque.

Toutefois, les gestionnaires et les professionnels recommandent toujours une approche « résiduelle » de cet instrument. Il convient donc de le considérer comme un produit à exploiter pour faire fructifier les liquidités excédant les besoins ordinaires et jamais selon une logique « tout ou rien ». Protéger ou faire fructifier son capital à long terme est une chose, utiliser à court terme de petites portions du patrimoine disponible en est une autre.

Il convient également de privilégier cet instrument dans une perspective à court ou, au maximum, à moyen terme, et jamais à long terme, notamment parce que très peu de produits ont une durée supérieure à 5 ans.

Combien peuvent rapporter 25 000 € sur un compte à terme fixe en 5 ans ?

En comparant les offres des banques en ligne, nous avons déniché certains émetteurs qui offrent un rendement annuel jusqu’à 2,60 % sur 5 ans. Il s’agit plus précisément de :

  • Placement-direct propose un taux annuel de 2,60 % brut. Les intérêts sont versés à terme échu sur votre compte. En termes de chiffres, les recettes brutes sur un montant hypothétique de 25 000 € bloqués s’élèveraient à 3 750,00 €, les recettes nettes à 2 625,00 € (après application de la flat-tax) ;
  • Ramify propose un taux annuel brut de 2,60 % également et des intérêts versés à échéance. Attention, le dépôt minimum est de 5 000 € si vous êtes un particulier et 200 000 € si vous êtes une entreprise. Les gains bruts seraient également de 3 750,00 € sur 5 ans, pour 2 625,00 € de gains nets (après fiscalité).

Dans tous les cas, nous vous invitons à consulter les fiches d’information du produit de la banque concernée. Outre les taux et les modalités de liquidation, d’autres aspects doivent être pris en compte, tels que la possibilité d’un déblocage anticipé, la présence ou l’absence d’un compte courant associé, etc.

Les titres d’État en euros et non à 5 ans

Enfin, nous évoquons brièvement les rendements des obligations souveraines d’une durée résiduelle de 5 ans et libellées en euros et autres devises. L’OAT français et le BTP italien à 5 ans rapportent environ 2,81-2,82 %, soit plus que les 2,61 % des titres souverains grecs.

Dans la péninsule ibérique, ils tournent autour de 2,5 %, soit 2,51 % pour les Bonos espagnols et 2,44 % au Portugal. Ils atteignent en revanche 4,51 % pour les obligations roumaines émises et libellées en euros, et donc dans une devise étrangère pour l’État souverain émetteur.

En changeant la devise de libellé de l’obligation, les rendements atteignent 4,12 % sur les Gilt émis par le Royaume-Uni et descendent à 3,68 % sur les T-Note américains. En théorie, ils rapporteraient plus qu’un compte de dépôt à terme de 5 ans, mais ils sont exposés au risque de change à l’échéance, ce qui n’est pas négligeable.