Il peut arriver qu’une personne ; au moment de louer sa chambre d’hôtel ou de réserver une voiture de location ; se voit demander une empreinte bancaire ou pré-autorisation. En quoi cela consiste, est-ce légal et quelles conséquences pour le client ?

Pré-autorisation par carte bancaire : fonctionnement

Peu importe le nom qu’on lui donne : la pré-autorisation ou empreinte bancaire est tout simplement une caution que le professionnel demande afin de s’assurer le paiement d’une prestation. Si cela est courant dans le domaine hôtelier ou de location de voiture, une personne peut se voir demander la même chose quand elle prend du carburant, au moment d’insérer sa carte bancaire.

Le but de cette caution est double. En demandant une pré-autorisation, le professionnel s’assure en premier lieu que la carte bancaire que son client possède est valide. Si ce n’était pas le cas, il ne pourrait pas espérer être payé. Dans le même ordre d’idée, en faisant cela, il s’assure que le montant total de la prestation sera réglé (capacité de règlement) et ce, avant même de la dispenser.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’une empreinte bancaire ?

carte bancaireLes avantages sont surtout pour le professionnel : par cette action, il s’assure de ne pas avoir de problème de paiement pour la prestation qu’il s’apprête à proposer à un client. Cela sera principalement le cas dans les établissements hôteliers où le client a réservé plusieurs nuitées. Cela représente au final une certaine somme que le responsable de l’hôtel entend se faire payer.

Concrètement, quand un professionnel procède à une pré-autorisation, il demande à l’établissement bancaire de son client que la somme correspondant au montant total de la prestation ou du produit soit bloquée, dans le but d’être payé. Cela ne signifie pas que la somme est débitée, mais le client ne peut plus en disposer ; comme si elle avait été bloquée ou avait disparu de son compte courant : elle devient pour lui indisponible. Il n’aurait donc pas autant sur son solde.

La pratique devenant de plus en plus courante, il vaut mieux se rapprocher de sa banque pour voir quelles conditions s’appliquent en cas de pré-autorisation. En effet, si le plafond autorisé est dépassé, il ne sera pas possible pour le client de payer la chambre ou la voiture qu’il avait réservée. Tout comme il ne pourrait pas passer à la pompe en cas de pré-autorisation dans les stations-services, ce qui lui vaudrait peut-être de tomber rapidement en panne d’essence et de ne plus pouvoir rouler.

Empreinte bancaire : est-ce égal de demander une caution par carte ?

La clôture de la pré-autorisation ne se fait que quand le montant total a été réglé ; ce qui peut occasionner des problèmes notamment en vacances. En effet, la période autorisée pour ce procédé ; qui est tout à fait légal ; peut être au maximum de trente jours. Le délai peut varier en fonction du type de carte bancaire mais aussi de la politique de la banque.

Si la pré-autorisation relève de la légalité, il y a quand même une condition pour pouvoir l’appliquer : celle de prévenir le client que cela est susceptible d’arriver, lors de la réservation. Le professionnel doit préciser le montant demandé pour cette caution. Cela peut être plus que le montant total que le client lui devra. Il peut appliquer une caution journalière que quelques dizaines d’euros, pour faire fuir les mauvais payeurs.

Les personnes possédant une carte à autorisation systématique sont principalement concernées par ce problème et doivent donc connaitre quelles sont les modalités en cas de pré-autorisation. Le sachant, elles pourront être prévoyantes et avoir toujours suffisamment d’argent sur le compte pour pouvoir pourvoir à ce genre de demande de la part d’un tiers.

Il est normalement tout à fait possible, pour une période donnée, d’augmenter les plafonds en termes de paiement et de retrait, surtout si l’on envisage de partir en vacances ou que l’on doit faire un achat important. Mieux vaut s’en assurer en prenant contact avec son conseiller bancaire pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Rémois d’origine et diplômé d’un double master de philosophie politique et de finance d’entreprise, Nathan a travaillé dans l’Asset Management en milieu bancaire. Sa vocation est de transmettre au plus grand nombre les bonnes pratiques d’une gestion d’épargne saine et cohérente. Il est certifié AMF et AMF finance durable.