Après Amazon, Alphabet. La holding de Google renoue avec les licenciements pour réduire ses coûts. Cette fois, les coupes de la big tech toucheront des centaines d’employés dans différentes divisions : les plus touchés seront l’unité d’assistance vocale, l’équipe technique centrale et l’équipe hardware responsable de Pixel, Nest et Fitbit, en particulier les employés spécialisés dans la réalité augmentée.

Selon Reuters, James Park et Eric Friedman, cofondateurs de la société de suivi de santé et de fitness Fitbit, rachetée par Google pour 2,1 milliards en 2021, quittent également l’entreprise.

Ce n’est pas la première vague de licenciements chez Alphabet et dans les grandes entreprises technologiques américaines en général. Après les difficultés de 2022 (soulignées par des pertes à Wall Street), les géants américains de la technologie avaient inauguré une série de réductions, à laquelle Meta (lire ici), Microsoft (lire ici) et Amazon (lire ici) ont également participé. Alphabet, quant à lui, avait annoncé en janvier 2023 son intention de licencier 12 000 personnes, soit 6 % de ses effectifs mondiaux. Rappelons qu’en septembre, la holding comptait au total 182 381 salariés.

2,4 milliards d’euros d’amende en perspective

Ce n’est certainement pas une période faste pour Google. Après les 700 millions versés aux consommateurs américains pour la possible restriction de concurrence sur le Play Store et l’affrontement judiciaire pour des raisons similaires avec Epic Games, le producteur du jeu vidéo Fortnite, Alphabet devrait être condamné à payer une amende antitrust de 2,42 milliards d’euros (2,7 milliards de dollars).

C’est l’avis de l’avocate générale Juliane Kokott, qui a demandé à la Cour de justice de l’Union européenne de maintenir l’amende imposée par la Commission européenne en 2017 (la Cour se range généralement aux demandes de ses avocats généraux).

Il est reproché à Alphabet d’avoir utilisé son service de comparaison de prix pour obtenir un avantage déloyal sur ses petits rivaux européens : ainsi, les utilisateurs cliquaient plus fréquemment sur les produits mis en avant par le grand comparateur de la tech, favorisés par rapport à ceux de ses concurrents.

La nouvelle amende de 2,4 milliards devrait porter à 8,25 milliards la valeur totale des amendes reçues par Google en dix ans en Europe. Les deux autres litiges pendants devant l’Union concernent le système d’exploitation Android et le service de publicité AdSense.