Cette décision d’Elon Musk fait suite à sa rupture retentissante avec Donald Trump, dont il a d’abord été un généreux financier, puis un membre de son administration en tant que responsable du DOGE. Selon les plans du magnat, son America Party devrait se présenter avec ses propres candidats aux prochaines élections de mi-mandat qui se tiendront aux États-Unis en novembre 2026, un rendez-vous électoral très important étant donné qu’une grande partie des sièges au Congrès seront renouvelés.
N’étant pas né aux États-Unis, l’entrepreneur sud-africain naturalisé américain ne peut se présenter à la présidence, mais cela n’empêcherait pas son parti de présenter ses propres candidats et, éventuellement, de les faire élire à la Chambre ou au Sénat. Un mois après l’annonce d’Elon Musk, qu’en est-il du projet politique du patron de Tesla ? L’idée de l’America Party n’aurait pas été abandonnée, à tel point que l’entourage du magnat serait en train d’élaborer une stratégie bien précise.
La stratégie de Musk pour l’America Party
Au cours de sa brève expérience à Washington, Elon Musk s’est sans doute rendu compte que la politique est beaucoup plus complexe qu’on ne pourrait l’imaginer, même s’il s’agit d’un entrepreneur à la tête de véritables géants et donc bien habitué à la logique bureaucratique.
Jusqu’à présent, aucune action officielle n’a été entreprise pour concrétiser la création de l’America Party. Cependant, sous la cendre, le feu de Musk brûlerait à nouveau, ravivé par des sondages plus que flatteurs concernant son éventuel parti. En effet, plusieurs enquêtes ont souligné que 40 % des électeurs républicains seraient prêts à voter pour le parti de Musk, un excellent trésor de préférences qui mettrait le GOP et, par ricochet, le président Trump en grande difficulté.
Outre-Atlantique, on évoque donc avec insistance une stratégie bien précise de Musk en vue des élections de mi-mandat : se concentrer sur deux ou trois sièges au Sénat et sur huit ou dix circonscriptions à la Chambre des représentants. Actuellement, tant à la Chambre qu’au Sénat, les républicains peuvent compter sur une majorité plus que restreinte ; si l’America Party parvenait à élire ne serait-ce que deux députés ou sénateurs, cela signifierait qu’il deviendrait l’élément décisif au Congrès.
Imaginez ce qui pourrait se passer si Donald Trump avait besoin du vote des députés ou des sénateurs du parti d’Elon Musk pour faire passer une loi importante… un scénario digne de la patrie d’Hollywood.
Cette scission à droite pourrait surtout ouvrir la voie aux démocrates, même si ces derniers semblent encore désorientés après la défaite cuisante essuyée lors des dernières élections et à la recherche d’un candidat fort à présenter lors des prochaines élections présidentielles américaines.
