Auparavant, quand on voyait un adulte faire de la trottinette électrique, cette pratique était marginale et on le regardait passer, vaguement amusés. Cela fait partie désormais du paysage urbain mais pas seulement. Adultes, adolescents et même enfants circulent désormais sur la voie publique, à l’aide de cette mobilité douce (plus de 2,5 millions de français). Faut-il souscrire une assurance pour ce type d’engin ?

Faut-il assurer une trottinette électrique ?

Les trottinettes électriques ont leur définition dans le code de la route ; ce sont des « Engins Personnels de Déplacements Motorisés » ou EPDM, ce qui les range dans la même catégorie que les voitures, par exemple. Les trottinettes électriques font parties des NVEI (Nouveaux Véhicules Électriques Individuels), comme les skateboards électriques, monoroues et autres Segway. Or, une assurance est forcément obligatoire pour ce type de véhicule terrestre à moteur.

Il est donc obligatoire d’assurer sa trottinette électrique. Selon le site du Service Public, il faut souscrire une assurance responsabilité civile spécifique. Attention cependant, car ce type d’assurance ne prend en charge que les dommages qui seraient causés à autrui et absolument pas au conducteur de l’engin électrique lui-même. Il est donc plus intéressant de souscrire une assurance personnelle, pour voir couvrir les frais en cas d’accident où vous seriez la victime.

Il n’est en effet pas rare d’être percuté par un véhicule, de passer à côté d’une voiture où le conducteur ouvre sa portière sans voir la trottinette arriver etc… Même si l’usage de cet engin est assez récent, le nombre d’accidents ; responsables ou non ; est en très forte augmentation.

En un an (entre 2021 et 2022), le nombre d’accidents impliquant une trottinette électrique a fait un bond de 38%.

Les mobilités douces ; pour éviter l’utilisation des voitures ; sont recommandées. Pourtant, force est de constater que les propriétaires de trottinettes électriques sont rares à porter ne serait-ce qu’un casque, ce qui peut causer des conséquences dramatiques en cas d’accident.

Est-ce que l’assurance multirisques habitation couvre une trottinette électrique ?

On a longtemps pensé que la MRH (assurance multirisques habitation) était suffisante pour assurer un tel engin, mais c’est faux. Il est nécessaire de prendre une assurance personnelle et de se voir délivrer par son cabinet d’assurance (physique ou en ligne), un certificat (vignette verte) qui sera apposée sur l’engin, en cas de contrôle.

Alors comment répondre à ses obligations légales quand on circule sur une trottinette électrique ? Selon les appellations utilisées par l’assureur, il s’agira d’une garantie personnelle du conducteur ou une garantie individuelle accident. Tout n’est pourtant pas couvert avec ce type d’assurance en fonction des contrats. Il est donc important de bien en lire les clauses avant de signer.

Tout comme une voiture, une trottinette électrique se décline en différents modèles ayant chacun une certaine valeur vénale. Il n’est pas rare non plus d’acheter une trottinette d’occasion, afin de limiter les frais ; l’engin représentant un certain investissement.

En fonction de ces éléments, les propriétaires auront à cœur de prendre une assurance personnalisée avec des garanties qui leur semblent opportunes comme l’accident, le vandalisme, la dégradation ou encore le vol de l’engin. Selon l’assurance habitation (même si nous rappelons qu’elle n’est pas suffisante pour garantir la trottinette), ce risque spécifique peut être couvert. Il est possible de faire jouer la concurrence, avec un comparateur en ligne, afin d’obtenir le meilleur niveau de garantie, sans pourtant payer trop cher.

De nouvelles règles concernant l’usage des trottinettes électriques

Devant l’engouement de ces engins, mais aussi le nombre d’accidents, un plan national a été présenté fin mars pour réguler l’utilisation des trottinettes électriques en France. Alors qu’elles étaient autorisées pour les enfants à partir de 12 ans, l’âge a été relevé à 14 ans. Il a toujours été interdit de circuler à deux sur l’engin ; règle peu respectée, surtout par les jeunes. Au lieu des 35 euros d’amende auxquels ils s’exposaient auparavant, ils devront payer 135 euros.

Les engins seront en outre obligatoirement pourvus de feux stop et de clignotants pour signifier les intentions du détenteur et faciliter la circulation sur la voie publique, avec les voitures, motos et autres camions. D’autres actions vont ainsi être mises en place comme la création d’un observatoire national de la micro mobilité ou encore sensibiliser les jeunes en milieu scolaire, par le biais de campagnes de communication ciblées.