Le financement participatif ou crowdfunding est connu par de nombreuses personnes, y compris quand il concerne l’immobilier. Pourtant, certains points recèlent encore une part d’ombre ; ce que met en avant une étude récente de l’AMF.

perte crowdfunding

Une FAQ qui exprime bien les inquiétudes des investisseurs

Chaque site digne de ce nom possède sa foire aux questions où figurent les interrogations les plus courantes sur un produit, une prestation ou une pratique. Cela évite de devoir interroger le service client, mais aussi d’être rassuré et donc de lever certains freins à l’achat ou dans le cas présent à l’investissement.

Le crowdfunding immobilier n’y fait pas exception. Cependant, si les investisseurs souhaitent en général savoir combien de temps met un projet pour atteindre la somme demandée ou encore ce qui arrive quand le montant n’est pas atteint, il reste une autre question que peu se posent ; faute de connaissance à ce sujet : est-il possible de perdre de l’argent avec le crowdfunding ?

La question est fondamentale et pourtant, une enquête de l’Autorité des Marchés Financiers laisse supposer que les investisseurs n’ont pas compris qu’ils risquent parfois gros en mettant leur argent dans ce type de projet. Les documents d’informations qui sont fournis aux investisseurs leur permettent de comprendre l’illiquidité avant remboursement de ces placements, mais peu ont conscience que le capital n’est jamais garanti.

Une perte d’argent toujours possible

Investir dans un bien immobilier, sans devoir souscrire de crédit, en achetant à plusieurs, c’est un peu le principe du financement participatif immobilier. Certaines campagnes durent plus ou moins longtemps en fonction de la nature du projet, ce que comprennent les investisseurs. Cependant, au-delà de cela, peu comprennent que si le projet avorte ou que la plateforme fait faillite, ils peuvent perdre l’entièreté du capital investi.

Un site peut en effet mettre la clé sous la porte. Cela ne serait pas la première fois. Les investisseurs ; majoritairement particuliers ; qui ont mis parfois des dizaines de milliers d’euros dans la plateforme Koregraf pourraient témoigner qu’ils sont en attente (désespérément) d’un remboursement, pour cette raison, malgré les quelques 159 millions d’euros investis au total.

En outre, avec ce type de projets ou dans d’autres, il n’est pas rare de subir un retard de plusieurs mois ; car les promoteurs ont rencontré des difficultés, quand ils n’ont tout simplement pas dû arrêter leur activité.

Concernant le retard, fin 2024, cela concernait quasiment 20% des projets de crowdfunding immobilier. Le fait de ne pas investir dans différents produits (ce qui s’appelle, en investissement, la diversification) est un risque généralement compris par les investisseurs selon cette même étude, même si pour certains avoir un seul projet et donc un seul investissement signifie un seul problème potentiel à gérer.

Une interprétation qui pose question, tout comme le fait, plutôt alarmant, que les investisseurs n’aient pas forcément conscience au moment de mettre leurs économies dans un projet qu’ils s’exposent à un risque de perte en capital ; voire même de ne jamais revoir la totalité de leur argent.