
Pourquoi ne pas vouloir opter pour le prêt relais ?
Pouvoir acheter un autre bien immobilier, avant même que l’ancien ne soit vendu, c’est le principe du prêt relais que l’on demande auprès d’une banque. Cela présente plusieurs avantages : le fait de ne pas devoir brader son logement actuel, tout en succombant au coup de cœur que l’on vient d’avoir pour un autre appartement ou une autre maison. L’obtention des fonds, suite à la vente de l’ancien bien, permet de rembourser la banque.
Cependant, le coût pour un prêt relais est plus important car la banque prend un risque supplémentaire et il n’est possible de vendre son ancien bien que sur un laps de temps de deux ans ; ce qui est parfois peu pour certains biens qui se vendent mal, du fait d’un marché faible ou de travaux importants qui font reculer les acquéreurs.
La santé financière du demandeur peut être impactée au bout de ce laps de temps car la banque peut tout à fait prétendre au remboursement du prêt accordé, à moins qu’elle se montre clémente et transforme le prêt relais en prêt immobilier amortissable classique. Ces éléments font que certaines personnes cherchent des alternatives aux prêts relais. Il y en a plusieurs.
L’achat instantané ou l’iBuying
Vous ne connaissez pas la solution de l’achat instantané ? Pourtant, elle tend à se développer en France, notamment quand on ne souhaite pas passer par un prêt relais. Cela consiste tout simplement en le fait de vendre son bien à une agence spécialisée qui se charge d’évaluer son prix par le biais d’une estimation réalisée par un professionnel avant de faire un retour, et donc une offre d’achat, dans un délai maximum de deux jours.
Il est tout à fait possible de faire une plus-value au moment de la revente, ce qui permet d’avoir davantage d’argent. Idéal quand on doit entreprendre, ne serait-ce que des travaux de décoration dans son futur logement. Pas de clause suspensive, de délai de rétractation ou encore de procédure suite à la découverte d’un vice caché : une fois que la proposition d’achat est acceptée, il n’est plus possible de faire machine arrière.
Parce qu’il ne peut pas y avoir que des avantages, on vend généralement son bien à un prix inférieur (ne dépassant cependant pas 20% de ce à quoi on pourrait prétendre auprès d’un particulier) et cela ne fonctionne que dans les zones attractives, mais on est certain de vendre vite, ce qui est parfois le seul but recherché. Il faut cependant faire attention à tous les critères qui diffèrent entre les acteurs du marché.
Le prêt achat-revente
Le prêt pour l’ancien bien est en cours de remboursement ? Le prêt relais n’est pas forcément adapté alors que le prêt achat-revente, si. Attention car présentant plus de risque dans certains secteurs où la demande immobilière est faible, il n’est pas toujours accordé voire proposé par les banques. Dans ce cas, le banquier va fusionner l’ancien crédit avec le nouveau. Pour le propriétaire, c’est une bonne manière de gérer le budget puisqu’il ne paie qu’une mensualité unique.
Pour vérifier la faisabilité, le banquier va envoyer un expert dans le but d’évaluer la valeur de l’ancien bien et en proposera 80% au maximum au propriétaire pour acheter une nouvelle habitation. Le fait d’avoir un apport personnel permet ainsi de savoir si le bien que l’on souhaite acquérir relève de la faisabilité ou s’il faut se tourner vers d’autres possibilités.
Le crédit accordé est à taux fixe et est souvent sur 20 ans. Le point commun avec le prêt relais est la durée pendant laquelle le propriétaire doit vendre son ancien bien (deux ans), mais au bout de ce laps de temps il ne rembourse plus qu’une partie de son prêt ; sachant qu’on ne peut pas lui demander d’indemnités de remboursement anticipé suite à la vente de sa maison.
Le prêt aidé
Le prêt in fine, le prêt lissé, le prêt action logement ou paris logement, mais aussi les prêts entre particuliers (attention aux taux d’intérêt) et les prêts familiaux sont autant d’autres possibilités et qui entrent dans le cadre des prêts dits aidés. Que ce soient les uns ou les autres, ils doivent faire l’objet d’un encadrement précis.
En passant par un établissement bancaire ou par d’autres biais comme la love money (l’autre nom du prêt familial), cela permet de se passer du prêt relais si on ne souhaite pas en souscrire un pour acheter un nouveau bien immobilier.