Quand on ouvre un compte dans une banque et que l’on utilise des produits financiers, de nombreuses données personnelles sont demandées par l’entité financière. Pourquoi et faut-il s’en inquiéter ?

De l’ouverture de compte à l’affichage abusif sur le FICP : le point

Il est tout à fait normal, quand une personne ouvre un compte bancaire, que la banque lui demande des renseignements sur son identité, mais aussi sur l’origine de ses ressources. Peu importe que le client soit plombier ou avocat.

L’important pour la banque est de s’assurer que derrière ses revenus, ne se cache pas une quelconque activité de blanchiment d’argent. D’ailleurs, si la somme habituellement perçue venait à augmenter de façon très significative, pour la même raison, la banque peut demander des explications.

Par contre, si on ne peut pas reprocher cette inquiétude à la banque, qui a une mission de vigilance, elle a aussi celle d’informer le public. Un client doit donc connaitre la raison de la demande et avoir la possibilité de s’opposer à ce que ses données personnelles soient exploitées dans un autre cadre (prospection commerciale, par exemple).

Quand une personne ou un ménage souhaite acheter un bien immobilier, tout naturellement, en l’impossibilité de l’acheter cash, ils se tourneront vers une banque. Là encore, ressources, charges, composition familiales sont scrutées. Pas de voyeurisme de la part de la banque, mais bien un calcul du risque qu’elle encourt en décidant de prêter l’argent sur une durée qui peut s’échelonner sur vingt ans, voire plus.

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Assurance emprunteur : qui a accès aux données ?

Indispensable, pour obtenir gain de cause, en plus d’un bon dossier : la souscription d’une assurance emprunteur qui là prend en considération le risque non plus financier, mais de santé. Que ce soit via la banque elle-même ou encore l’assurance d’un cabinet extérieur, des questions sont posées au souscripteur du prêt pour savoir s’il fume, s’il a eu des maladies ou suit même un traitement depuis quelques temps.

Pour la banque, l’assurance emprunteur est une garantie d’être remboursée si le propriétaire n’est plus en mesure d’assumer, à cause d’un problème grave. Par contre, mis à part le service médical de l’assurance, personne au sein de la banque n’a accès aux données. Pour le banquier, le futur acquéreur présente un certain niveau de risque ou pas. C’est tout.

Enfin, le recours au crédit étant de plus en plus courant, il est possible de se retrouver sur le fichier des incidents de crédits, le fameux FICP, même quand on rembourse bien son crédit ou seulement pour un seul retard. La banque est tenue d’informer le client que son nom a été rajouté à ce fichier et pourquoi. S’il s’agit d’une erreur, il est important de se rapprocher de son conseiller bancaire ou encore de la Banque de France pour une actualisation du fichier, afin que le problème soit réglé. Ne pas le faire expose la personne à ne plus pouvoir prétendre à la souscription d’un crédit…