Malgré un taux toujours aussi bas, le livret A retrouve la confiance des français et ce, majoritairement, puisque plus de 50 millions de français en ont un. Que font les banques avec les 323 milliards que génèrent malgré tout, chaque année, ce placement à 0,5% ?

Qu’est-ce qui séduit dans le livret A ?

Pourquoi cet engouement, pour ce produit d’épargne, alors que son taux ne cesse de descendre, d’année en année ? Interrogés à ce sujet, les français sont unanimes : c’est un produit sûr et surtout facile à mettre en place. Tout le monde ne souhaite pas forcément s’aventurer dans des investissements plus audacieux ou plus coûteux. Si boursicoter plait à certains, la montée d’adrénaline n’est pas faite pour tous. Tout comme les français estiment qu’il faut certaines connaissances pour se lancer dans l’immobilier locatif, ou même tout simplement souscrire une assurance vie. Il est donc plus rassurant de rester en terrain connu, avec une bonne traçabilité. D’ailleurs, comment est employé l’argent ?livret A

A quoi sert l’argent du livret A ?

Tout comme le LDDS (Livret de Développement Durable Solidaire), l’utilisation qui est faite de l’argent découlant des Livrets A est sous le joug d’un encadrement drastique par la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC), qui en récoltait, fin 2019, 59.5% (ce taux évolue d’année en année). Pourtant, quel français s’est déjà interrogé sur l’utilisation qui est faite de tous ces encours ?

Le livret A finance les logements sociaux. Grâce à cet argent, des travaux de réfection peuvent être envisagés ; quand ce n’est la construction de nouveaux HLM. C’est le poste de dépense le plus connu du grand public. Pourtant, le livret A est utilisé à d’autres fins. Tout ce qui a trait aux « politiques de la Ville » est également financé par cette épargne.

L’aide et le financement des PME (Petites et Moyennes Entreprises) françaises est une obligation pour les banques, mais aussi la possibilité pour des particuliers d’accéder au micro-crédit. Enfin, si la somme est divisée en 4 postes, ils ne sont pas tous égaux en termes de somme. Si l’aide au logement social est prioritaire, vient en deuxième le dernier poste de dépense : les actifs de taux ou encore l’achat d’actions.

Si, auparavant, les banques avaient une certaine liberté concernant le reste de la somme, depuis juin 2020, elles dont tenues de dédier 10 et 5% à des projets écologiques (comme la rénovation énergétique, par exemple) et l’aide aux organismes ESS.