Nvidia a annoncé jeudi 18 septembre en fin de matinée qu’elle achèterait des actions Intel au prix de 23,28 dollars par action, pour une valeur totale de 5 milliards de dollars. Selon Barron’s, l’investissement de la société de Huang s’inscrit dans le cadre d’un accord plus large qui verra les deux entreprises technologiques collaborer au développement de « plusieurs générations de produits personnalisés pour les centres de données et les PC ».

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Les actions Intel ont bondi de 28 % à 31,80 dollars après l’annonce et, à 14h45 heure française, elles ont encore augmenté de 1,9 % à 32,4 dollars. Nvidia a quant à elle gagné 2,8 % à 175 dollars par action.

Intel-Nvidia : les termes du partenariat

Les termes du partenariat entre les deux entreprises technologiques stipulent qu’Intel construira des processeurs personnalisés, que Nvidia intégrera dans ses propres plateformes d’infrastructure pour l’intelligence artificielle. Intel concevra également des circuits intégrant le matériel Nvidia, qui seront ensuite utilisés pour alimenter une gamme d’ordinateurs personnels.

« Nous apprécions la confiance que Jensen (Huang) et l’équipe de Nvidia nous ont accordée avec cet investissement et nous attendons avec enthousiasme le travail qui nous attend, alors que nous innovons pour nos clients et développons notre activité », a déclaré dans un communiqué le PDG d’Intel, Lip-Bu Tan.

L’entrée de l’État dans le capital d’Intel

En août, l’administration Trump avait annoncé avoir acquis une participation de 10 % dans Intel grâce à un investissement de 8,9 milliards de dollars dans les actions ordinaires du fabricant de puces, devenant ainsi le principal actionnaire de la société.

Le président américain Donald Trump avait demandé la démission de Tan dans un message publié sur les réseaux sociaux avant la conclusion de l’accord. « Il n’y a pas d’autre solution à ce problème », avait écrit Trump au début du mois.

Bien que les actions d’Intel aient augmenté de 24 % depuis le début de l’année, des inquiétudes persistent concernant sa division de fonderie de puces en difficulté. Dans un document déposé auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) en juillet, la société a indiqué qu’elle n’avait « pas encore été en mesure de s’assurer des clients externes importants pour ses services de fonderie ».