En misant tout sur le vote de confiance à son gouvernement le 8 septembre, le Premier ministre français, François Bayrou, a incité les investisseurs à se retirer. Il est certain qu’il perdra ce vote et ce qui reste de la respectabilité souveraine française subira un coup dur, en particulier sur les marchés de la dette.

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Les actions les plus touchées par les ventes

L’indice CAC40 a perdu 3,3 % depuis l’annonce, entraînant l’EuroStoxx50 dans une chute de près de 2 %. Les banques françaises ont chuté (Crédit Agricole -8,67 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois et BNP Paribas -8,23 %), comme on pouvait s’y attendre, en raison des positions courtes des hedge funds, et ont entraîné dans leur chute l’ensemble du secteur européen, y compris les banques soutenues par des rumeurs d’acquisition. Tendance identique pour les compagnies d’assurance.

« Alors que la politique française a ouvert un trou noir pour le pays, on a une impression de déjà-vu. Les investisseurs amateurs de risque ont fait de même il y a 15 mois à la suite d’élections générales anticipées, lorsqu’une majorité gouvernementale déjà faible s’est transformée en une Chambre basse sans direction. Cependant, le sentiment à l’égard des actions françaises s’est finalement redressé », avertissent les analystes d’AlphaValue.

Les treize actions françaises à suivre (et peut-être à acheter)

Vaut-il donc la peine d’acheter sur la faiblesse ? Les experts d’AlphaValue ont identifié les actions françaises malmenées à la Bourse de Paris qui méritent l’attention en raison de leurs fondamentaux incontestablement solides. «Nous ne parlons pas des bénéfices de l’année prochaine, mais de la résilience de leur modèle économique», expliquent les experts d’AlphaValue, qui suggèrent de surveiller ces 13 actions :

  1. Eiffage (potentiel de hausse de 45,6 %, -12,9 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  2. Vinci (potentiel de hausse de 49,5 %, -11,7 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  3. Crédit Agricole (potentiel de hausse de 49 %, -8,67 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  4. BioMerieux (potentiel de hausse de 14,7 %, -6,94 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  5. BNP Paribas (potentiel de hausse de 31,2 %, -8,23 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  6. Thales (potentiel de hausse de 22,7 %, -17,4 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  7. FDJ United (potentiel de hausse de 103 %, -26,4 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  8. Air Liquide (potentiel de hausse de 10,8 %, -4,97 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  9. Technip Energies (potentiel de hausse de 16,1 %, -4,66 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  10. Bureau Veritas (potentiel de hausse de 27,8 %, -13,8 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  11. GTT (potentiel de hausse de 20,7 %, -9,05 % par rapport au plus haut des 12 derniers mois);
  12. Hermes (potentiel de hausse de 30,5 %, -26,2 % par rapport au maximum des 12 derniers mois);
  13. LVMH (potentiel de hausse de 37,3 %, -34,6 % par rapport au maximum des 12 derniers mois).

Il convient de rappeler que, en règle générale, les titres du CAC40 ne dépendent pas des aléas de l’économie française. Ils sont plutôt plus sensibles, du moins sur le papier jusqu’à présent, à ceux des États-Unis. La sélection peut également sembler provocante pour certains lecteurs. Pourquoi inclure FDJ, une entreprise qui détient le monopole des loteries et des paris sur le territoire français, qui sera probablement appelée à contribuer davantage aux caisses de l’État ? « La réponse est simple : le modèle économique de cette société est difficilement battable et le titre a déjà été fortement déprécié », affirment les analystes d’AlphaValue.

Une autre entreprise solide, mais à vocation mondiale, est Schneider, une multinationale active dans les secteurs de l’automatisation et de la gestion de l’énergie, qui n’a toutefois pas été sélectionnée en raison des incertitudes croissantes concernant les centres de données.