
Quel est le coût de l’assurance emprunteur dans la totalité du remboursement d’un prêt immobilier ?
Taux de l’assurance en lui-même auxquels s’ajoutent les frais de dossier composent le Taux Annuel Effectif d’Assurance ou TAEA. En fonction du profil de l’emprunteur, mais aussi du type de projet immobilier, le coût de l’assurance de prêt peut constituer près d’un tiers de la somme totale à rembourser. Selon les établissements bancaires, ce coût peut être établi de deux manières distinctes :
- sur la base du capital total,
- ou sur le capital restant dû.
Dans ce deuxième cas, les cotisations sont donc dégressives au fur et à mesure des mois.
Pourcentage de l’assurance de prêt : comment se passe le calcul ?
Lors de la demande d’assurance, les prestataires en lice doivent indiquer précisément la part de l’assurance dans le prêt immobilier et ce, afin que l’emprunteur ait toutes les cartes en main pour faire le meilleur choix lors du comparatif.
A savoir sur le calcul taux assurance de prêt : plus la durée d’emprunt est longue, plus le risque augmente, ce qui incite l’assureur à demander davantage. L’assurance, en effet, prendrait le relais du remboursement si le souscripteur n’était plus en capacité de le faire (accident, invalidité ou décès, selon les conditions du contrat).
Si on pense souvent au montant et à la durée du prêt, il faut savoir que d’autres éléments entrent en ligne de compte pour évaluer le risque que représente l’emprunteur Les voici.
L’âge de la personne
En vieillissant, une personne a plus de risques de développer des pathologies ; ce qui induirait parfois de ne pas pouvoir rembourser le crédit. Pour pallier ce risque, l’assureur applique une surprime qui sera de plus en plus importante, en fonction de l’âge lors de la demande.
Etat de santé et questionnaire
Une personne ayant une maladie chronique ou des antécédents médicaux paiera plus cher son assurance emprunteur qu’une autre en meilleure santé.
Pour certains prêts, il faut répondre à un questionnaire de santé, qui va permettre d’établir le montant de l’assurance emprunteur. Mais ce n’est pas le cas pour tous, depuis la loi Lemoine. Cette loi supprime le questionnaire de santé si :
- le prêt concerne un bien à usage d’habitation ou mixte (habitation et professionnel),
- n’excède pas 200 000 euros,
- le crédit doit être remboursé avant les 60 ans de l’assuré.
La profession exercée
Outre une profession stable (avec un contrat de type CDI), l’assureur s’assure que le métier ne représente pas trop de risques (le fait d’être policier, pompier, convoyeur de fonds sont quelques exemples des professions à risque qui occasionnent une surprime ou demandent une assurance spécifique).
Le type de hobbies
Une surprime ; ou même le refus de couvrir l’assuré pour ce risque ; peuvent s’appliquer s’il pratique un hobby considéré comme dangereux. Il est obligatoire de le mentionner. Cela peut concerner les sports de montagne ou encore nautiques et aériens.
Le niveau de garanties
Si la garantie décès et de PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) sont des incontournables, il est possible de souscrire des options comme la garantie perte d’emploi, ce qui augmente de facto le coût de l’assurance.
Les quotités
Une personne qui emprunte seule aura forcément une quotité de 100%. Mais quand le prêt se souscrit à plusieurs, il faut déterminer la part de chacun ; sachant que l’addition des deux quotités ne peut pas être inférieure à 100%.
Les revenus, l’âge, l’état de santé peuvent être déterminants pour trouver la bonne ; sachant qu’elle peut être majorée pour l’un et s’applique pour toutes les garanties.
Quand on emprunte, il est important de comprendre ce qu’est le tableau d’amortissement. Il représente le remboursement mensuel qui se compose de trois parties (le capital remboursé, les intérêts versés mais aussi le montant de l’assurance emprunteur). Le fait de voir le taux d’assurance permet de comprendre combien au final, on va rembourser, au-delà du prêt lui-même. Ainsi, un taux d’assurance emprunteur de 0,18% ou de 0,30% ne signifient pas du tout la même somme.
Une personne de 36 ans avec une situation stable qui emprunterait sur 18 ans la somme de 250 000 euros paierait respectivement 8 100 euros de prime ou 13 500 euros. La différence peut donc être de plusieurs milliers d’euros, voire davantage… Si une personne jeune en bonne santé pouvait espérer en 2024 avoir un taux d’assurance de prêt de 0,15%, cela passait à 1,20% pour les plus de 55 ans. Quand on a moins de 40 ans, on peut dire que l’on a trouvé un bon taux d’assurance emprunteur si celui-ci ne dépasse pas les 0.20%.
Est-il possible de négocier son assurance emprunteur ?
Comme nous venons de le voir, différents facteurs entrent en ligne de compte pour calculer le taux de l’assurance emprunteur. Cependant, il ne faut pas penser qu’il faut forcément payer (trop) cher cette garantie exigée par la banque.
En premier lieu, il faut savoir que la banque propose automatiquement la sienne ; ce que l’on appelle l’assurance groupe. Elle est relativement chère puisque la banque ne fait pas de distinction entre ses différents clients et mutualise les risques. Tout le monde paie pareil parce que certains contrent les risques qu’apportent les autres. Dans certaines circonstances, cela peut être intéressant, mais pas pour d’autres.
Il n’est pas obligatoire de la souscrire. On peut faire de la délégation d’assurance (depuis la loi Lagarde de 2010) ; c’est-à-dire demander à un assureur extérieur. La banque n’a pas son mot à dire si le niveau de garantie est le même ; ce qu’il est facile de vérifier grâce au document remis par l’établissement bancaire (la FISE pour Fiche d’Information Standardisée Européenne d’Information). Cela offre la possibilité de mettre en comparaison de nombreux prestataires pour, au final, prendre l’assurance de prêt la plus intéressante ; c’est-à-dire celle présentant le taux le plus bas.
En cours de remboursement ; tout comme on peut demander à renégocier son offre de prêt si les taux ont baissé ; il est possible changer de prestataire pour son assurance de crédit immobilier si le taux est plus bas et que donc la somme totale à rembourser s’avère moins importante que lors de la signature du contrat de prêt.
Pour trouver le bon assureur si l’on opte pour la délégation d’assurance, on peut tout à fait utiliser un comparateur en ligne, mais aussi passer par un courtier en crédit immobilier. Cet intermédiaire en général, quand il est sollicité pour accompagner une demande de crédit, s’assure que ses clients bénéficient du meilleur TAEG (taux du prêt) mais aussi du meilleur taux d’assurance emprunteur et se veut de bon conseil au regard du profil de ses clients pour trouver la bonne offre.