Si la France a déjà enregistré plus de 300 000 pertes d’emploi, cela ne serait que le début, selon certains experts. Quelles sont les retombées du Covid-19 à attendre en termes de chômage ?

Effectifs renforcés dans les Pôles Emploi

Ce ne sont pas moins de 2150 postes qui ont été créés au sein des différents Pôles Emploi, pour faire face à l’arrivée massive des chômeurs. Déjà formés, les futurs agents attendent, car pour l’instant, les différentes aides mises en place par le Gouvernement repoussent l’inéluctable, pour beaucoup.

Car si le chiffre avancé en introduction semble déjà alarmant, il ne reflète pas la situation qui est en train de s’installer en France. Selon la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques), cette frange de la population ne représente « que » les permittents ; soit des emplois précaires qui alternent contrats courts et période de chômage.

Du fait des confinements et des secteurs d’emploi (hôtellerie, restauration…) qui n’ont pas pu bénéficier d’une réouverture au public, la période de chômage pour ces personnes est plus longue. Elles ne sortent plus des statistiques.

Un avenir incertain dans de nombreux secteurs d’activité

Ces mêmes secteurs ; ne sachant pas quand la réouverture sera possible ; ne déposent plus d’offres. A contrario, certains domaines d’activités n’arrivent pas à recruter ; car les profils ne correspondent pas. Il s’agit notamment de la construction, mais aussi le paramédical. Ce dernier ; c’est compréhensible a besoin de nouvelles recrues. Mais entre diplôme à présenter après trois ans d’études pour les infirmières ou expérience exigée, même les personnes de bonne volonté ne correspondent pas aux critères.

Si l’on parle le plus souvent ; comme victimes de la crise économique ; des contrats précaires ou des personnes ayant peu d’expérience, d’autres salariés sont en danger ; comme les cadres qui pourraient voir leur contrat rompu.

Ces chiffres n’apparaitraient pas dans les statistiques de Pôle Emploi dont ils ne relèvent pas, mais de l’APEC. Celle-ci n’est guère optimiste et estime que les chiffres dont nous avons connaissance et qui sont relayés par les médias, sont loin de refléter ce qui se profile d’ici quelques mois.