Résultats trimestriels amers pour le Credit Suisse : des comptes touchés par le scandale Archegos, avec des bénéfices en chute libre par rapport à l’année dernière. En effet, la banque vient d’annoncer une baisse plus importante que prévu de son bénéfice au deuxième trimestre, et il y a une raison à cela. Les contrecoups des scandales d’Archegos Capital Management et de Greensill ont eu raison du groupe et de ses activités de gestion de patrimoine. En conséquence, les résultats financiers du Credit Suisse pour le deuxième trimestre ont fait état d’une chute de 78 % du bénéfice en glissement annuel. Decryptage.

L’effet Archegos sur les comptes du Credit Suisse : les chiffres

Les résultats trimestriels du Credit Suisse ont de nouveau été fortement affectés par le scandale Archegos. Le bénéfice net a chuté de 78 % par rapport à l’année précédente, en raison de l’effondrement des échanges, exacerbé par une perte de 653 millions de dollars liée à Archegos.

L’activité de conseil, un secteur clé au cours des derniers trimestres, a vu ses revenus chuter de plus d’un tiers, tandis que la banque a vu des milliards de dollars sortir en Asie, car elle a coupé les liens avec certains clients. Les crises jumelles entourant les effondrements des sociétés financières de niche Greensill Capital et Archegos ont amené le groupe suisse à liquider 10 milliards de dollars de fonds d’investissement, à enregistrer une perte de 5,5 milliards de dollars, à une vague de démissions de cadres supérieurs et à la menace de poursuites judiciaires de la part de clients.

Dans le détail, voici les résultats du deuxième trimestre de 2021 :

  • bénéfice net : 253 millions de francs suisses contre des prévisions de bénéfice de 380 millions de francs suisses ;
  • ventes nettes : 5,1 milliards de francs suisses contre une estimation de 5,36 milliards de francs suisses ;
  • bénéfice avant impôts d’International Asset Management : 340 millions de CHF contre 355,6 millions de CHF estimés ;
  • perte avant impôts d’Investment Bank : 86 millions de francs suisses contre une perte estimée à 163,8 millions de francs suisses.

Les actions de Credit Suisse ont également perdu 5% dans les échanges aujourd’hui et étaient dans le rouge à -3,0% vers 12h hier.

Vous souhaitez commencer à investir en bourse en toute sérénité ? Découvrez notre guide sur tout ce qu’il y a à savoir sur la bourse en ligne. Les courtiers, les types de placement, les frais et les meilleures plateformes !

Le plan de la banque suisse pour sortir du scandale

Le Credit Suisse s’efforce de se remettre de l’une des périodes les plus turbulentes depuis la crise financière, secouée par ces scandales, qui ont coûté 5,5 milliards de dollars et porté atteinte à la réputation de la banque. Promettant des réformes, le nouveau président Antonio Horta-Osorio a déclaré avoir levé 2 milliards de dollars auprès d’investisseurs pour renforcer le capital et une révision de la stratégie est attendue d’ici la fin de l’année.

Les mesures prises par la banque pour réduire les risques comprennent la réduction d’un tiers de l’unité qui sert les fonds spéculatifs et la coupure des liens avec les clients jugés à haut risque. Au deuxième trimestre, cela s’est traduit par des sorties de 4,2 milliards de dollars parmi les clients patrimoniaux en Asie du Sud-Est, au Japon et en Chine.

Les revenus de son activité de solutions de négociation globale ; une coentreprise entre la banque d’investissement et les entreprises financières ; ont également diminué “en partie en raison de notre appétit pour le risque plus conservateur dans la banque d’investissement“, selon les déclarations officielles.

Entre-temps, une enquête sur les transactions de Credit Suisse avec le fonds spéculatif américain Archegos Capital, qui a fait faillite, a révélé que la banque suisse n’a pas réussi à “gérer efficacement les risques“. En revanche, les comportements frauduleux ou illégaux et la mauvaise volonté des employés ont été écartés.

Envie de changer de banque ? Découvrez tous les avantages des banques en ligne : carte bancaire gratuite, 0 frais de tenue de compte, services mobiles et dématérialisés, service client disponible, etc.