
Bouchons fixés aux bouteilles : la première étape
L’une des stratégies mises en œuvre pour réduire la dispersion du plastique dans l’environnement peut sembler insignifiante et a irrité de nombreuses personnes, mais elle est en réalité très importante : il s’agit des bouchons fixés à la bouteille. En effet, jusqu’à il y a quelques années, le bouchon était séparé de la bouteille en plastique et contribuait à polluer l’environnement car il était souvent dispersé, finissant dans les rivières puis dans la mer.
L’Union Européenne a rendu obligatoire, à compter du 3 juillet 2024, que les bouchons restent fixés à la bouteille. Une véritable révolution à laquelle de nombreux citoyens ont réagi avec déception, jugeant cette nouveauté peu pratique. En effet, certains brevets ne rendent pas le bouchon rigide et, si on ne le tient pas à la main, il a tendance à se plier sous la bouteille, ce qui rend la consommation difficile. Il s’agit toutefois d’une mesure fondamentale pour la durabilité environnementale et la réduction des déchets plastiques dispersés. Les fabricants développent progressivement de nouveaux brevets pour améliorer l’expérience et réduire les inconvénients, en trouvant des solutions plus ergonomiques et pratiques.
L’avenir s’appelle bioplastique
Cependant, une autre innovation est en cours de développement : l’avenir s’appelle bioplastique. L’objectif sera d’abandonner progressivement le plastique traditionnel pour produire des bouteilles en matériaux biodégradables ou compostables, tels que le PLA (acide polylactique) ou les PHA (polyhydroxyalcanoates).
Ces matériaux sont d’origine végétale, dérivés par exemple de l’amidon de maïs, de la canne à sucre ou de la pomme de terre, et se décomposent naturellement, sans laisser de résidus de microplastiques. Bien qu’ils soient aujourd’hui plus coûteux à produire que le PET classique, ils deviendront de plus en plus courants à long terme grâce à leurs avantages environnementaux et à la baisse des coûts de production prévue avec l’augmentation de la demande.
L’Union européenne a décidé que d’ici 2030, tous les emballages à usage unique devront être recyclables ou compostables. Cette décision marquera un tournant : les fabricants devront non seulement adopter des matériaux plus durables, mais aussi repenser l’ensemble du processus de production, ce qui entraînera inévitablement une augmentation des coûts. Cependant, il ne sera plus possible de revenir en arrière, car la protection de l’environnement est désormais une priorité mondiale partagée.
Pendant des années, l’environnement et les océans ont été contaminés par le plastique et nous en subirons les effets pendant encore longtemps. Les microplastiques, minuscules particules présentes dans les poissons et même dans l’eau que nous buvons quotidiennement, méritent une attention particulière. Les conséquences d’une ingestion constante de ces substances sur l’organisme humain ne sont pas encore claires, mais plusieurs études indiquent qu’elles pourraient interférer avec le métabolisme et le système hormonal.
Plus de civisme pour la planète
Remplacer une bouteille en plastique par une gourde en métal constituerait un progrès considérable pour l’environnement. De plus en plus de personnes devraient comprendre l’importance de réduire la consommation de plastique, et l’information publique peut jouer un rôle décisif dans cette lutte, en encourageant des comportements durables et responsables.