Si nous la connaissons aujourd’hui sous le nom de Pôle Emploi, c’est d’abord sous l’appellation d’ANPE (Agence Nationale Pour l’Emploi) que cette structure d’insertion a été créée en 1967. Pôle Emploi est en charge du versement des allocations chômage aux demandeurs, mais aussi et surtout de l’accompagnement des demandeurs d’emploi dans leur recherche. Pourtant, cette structure est devenue une brèche pour les personnes malintentionnées…

Accès aux données personnelles : la faille gigantesque

La crise sanitaire du Covid-19 a été responsable de la perte de plus de 500 000 emplois en France et ce, seulement en 12 mois. C’est dire si les personnes concernées se tournent massivement vers les structures d’insertion, dont la plus connue : Pôle Emploi.

EmploiPourtant, outre le fait d’avoir perdu leur source de revenus, les candidats à l’emploi doivent faire face à un nouveau problème : les annonces frauduleuses. Nombreux sont ainsi les français qui reçoivent des propositions, apparemment sérieuses et qui plus est, alléchantes : un CDI, à pourvoir en urgence. Les personnes qui répondent à une annonce de poste d’hôtesse d’accueil pour un hôtel de prestige, se voient en fait proposer un travail… d’escort-girl.

Pas besoin, comme il est normalement prévu de passer par l’intermédiaire de Pôle Emploi pour contacter les personnes intéressées : tous les CV sont consultables facilement, sur le site de la structure. Et sur ces derniers, afin que les demandeurs d’emploi puissent être joints facilement, se trouvent toutes leurs coordonnées : adresse postale et courriel, numéro de fixe et de portable, nom, âge. Un bonheur pour les escrocs.

Fausses annonces Pôle Emploi et usurpation d’identité

Pour pouvoir avoir accès à ces informations, il leur suffit de s’inscrire comme particulier employeur et de remplir certains champs, ou encore de donner le numéro SIRET d’une entreprise réelle, ce qui se trouve facilement. Une fois cela fait, ce sont des milliers de personnes et donc autant de données, offertes au premier venu. Les candidats ne voient qu’une chose : que leur profil a été consulté. Un faux espoir, parfois, d’être appelés bientôt pour retrouver une activité salariale pérenne, afin de sortir de cette crise qui a dépassé le cadre du sanitaire et devient désormais une crise sociale.

Vers plus de sensibilisation

Pôle emploi se défend en arguant qu’il utilise des algorithmes depuis plusieurs années, déjà, pour lutter contre ce fléau et a sensibilisé ses conseillers, pour supprimer ces annonces frauduleuses quand ils en trouvent. Pourtant, après une certaine baisse, il est vrai, les fausses annonces recommencent à affluer depuis 2019 et le phénomène, avec le Covid-19, ne fait que s’accentuer.

Une seule chose à dire, pour prévenir les personnes à la recherche d’un emploi : se méfier des offres trop prometteuses, quelquefois sans rapport avec le type d’emploi recherché. Autre point pour les reconnaitre : les pirates ne font pas preuve d’imagination et font quasiment des copier-coller des propositions, en changeant juste l’intitulé du poste…