
Gestion libre en assurance-vie : de quoi parle-t-on ?
La gestion libre signifie que l’on investit son épargne comme on le souhaite, en conservant la main sur ses investissements. Cela suppose de pouvoir choisir librement le ou les supports, la répartition de l’argent qui sera faite sur chacun d’entre eux, de procéder à des arbitrages (attention aux conditions prévues à cet effet dans le contrat) quand les marchés évoluent. Beaucoup de personnes optent pour cette solution par conviction, mais aussi parfois parce qu’elles ne savent pas qu’elles peuvent faire autrement.
Si la liberté est un critère essentiel, il y a un revers de la médaille : il convient de suivre régulièrement l’évolution des marchés financiers en fonction des supports choisis, ce qui demande un certain investissement personnel et donc du temps et des connaissances dans ce domaine. Cela a pour objectif bien sûr de générer des gains, mais aussi d’éviter tout risque possible de capital, ce qui sera toujours une éventualité si on fait le choix d’un contrat d’assurance-vie multisupports. Ce dernier offre un rendement plus intéressant mais se veut plus risqué.
Il convient avant même de choisir entre la gestion libre ou pilotée dans une assurance vie, de s’interroger sur son profil d’investisseur : est-on prudent, aime-t-on prendre des risques calculés ou peut-on se permettre de prendre le risque de perdre une certaine somme d’argent en espérant gagner beaucoup selon les supports choisis ?
Heureusement, il existe des options de gestion automatique qui vont aider l’épargnant à établir des arbitrages programmés, à sécuriser ses gains en cas de plus-value, à limiter les pertes ou encore d’accéder à des supports intéressants. Cela va lui rendre la vie plus facile, mais évidemment, il faut être en capacité de paramétrer ces options, ce qui ne relève là encore pas des capacités de tout le monde, sans doute.
Tout savoir sur la gestion pilotée
La gestion pilotée, au contraire, offre la possibilité à l’investisseur de bénéficier de l’expérience et de l’expertise de professionnels ; sous couvert de les rémunérer pour cela. Généralement, c’est un service que l’on peut demander à son assureur, mais il existe d’autres professionnels à contacter parfois en fonction des actifs que l’on entend choisir. En effet, on n’a pas toujours le choix des supports en passant par un assureur qui a fait ses propres choix en la matière.
Il faut alors prêter attention aux différents frais demandés qui peuvent être pour le pilotage pur, mais aussi en cas d’arbitrage etc… Ces frais peuvent considérablement varier entre les cabinets d’assurance et autres spécialistes (conseillers en patrimoine, par exemple) et il est donc important de les avoir en tête pour ne pas être surpris. En général, un cabinet d’assurance demande un pourcentage (1%) sur l’encours pour le pilotage, mais les frais annexes peuvent faire grimper la facture en fin d’année, ce qui doit pousser à être vigilant et à lire scrupuleusement le contrat avant de le signer.
En fonction des indications données par son client, le professionnel établit une stratégie d’investissement qui s’oriente en fonction de son profil et donc de sa sensibilité au risque. C’est l’assureur qui répartit l’épargne sur les différents supports, qui se charge de l’arbitrage etc…
Ce pilotage oblige le professionnel à faire des rapports réguliers à son client sur l’état de son contrat et les investissements réalisés. Les avantages de cette solution sont nombreux : le client se voit déjà interrogé sur ses préférences pour établir son profil afin de faire les choix qui lui correspondent. Pas besoin de surveiller les marchés, de penser à faire des actions d’arbitrage : les professionnels se chargent de tout en temps et en heure, ce qui apporte une certaine tranquillité d’esprit, sachant que tout est fait pour que l’argent placé génère des gains. Cependant, même en cas de gestion pilotée, les assureurs ne peuvent que suivre les évolutions du marché et agir en conséquence.
Il s’agit bien entendu d’un accompagnement sur-mesure et personnalisé qui peut tout à fait évoluer au fil du temps. Cela peut être le cas si on a une rentrée d’argent et que l’on est prêt à prendre davantage de risque par exemple ou au contraire, souhaiter un contrat moins rentable mais plus sûr avec un risque amoindri de perte de capital comme cela peut être le cas avec un contrat monosupport.
Il est également possible de combiner plusieurs modes de gestion afin de répondre à certains objectifs fixés. On parle alors de gestion personnalisée ; ce qui offre un mix entre les avantages et les inconvénients des deux solutions présentées dans cet article.