Telles sont les prévisions de la Commission européenne. La raison de cette estimation réside dans l’évaluation minutieuse de ce qui s’est réellement passé avec la crise des familles européennes. Le retour aux niveaux de dépenses et de demande d’avant la période covidienne ne sera pas immédiat en Europe : la plupart des consommateurs, en effet, n’ont pas mis de côté suffisamment d’épargne pour se permettre d’acheter.

Il y a donc une divergence entre les plus aisés et les moins aisés et, surtout, un facteur emploi qui va encore peser. Les prévisions de la Commission Européenne concernant la reprise économique et la consommation en Europe.

Pourquoi la reprise de consommation n’aura pas lieu ?

Selon les prévisions de l’UE, il est peu probable que de nombreux consommateurs européens retrouvent leurs niveaux de dépenses d’avant la crise, même après la suppression progressive des gels. Dans une évaluation de l’enquête mensuelle sur la consommation, la Commission Européenne a déclaré que l’épargne excédentaire accumulée pendant les arrêts de production semble être concentrée chez les personnes à hauts revenus, dont la propension à consommer est relativement faible.

Les ménages les plus pauvres, quant à eux, ont très peu épargné et ne pourront probablement pas s’offrir le luxe de faire des achats importants. Mais la vitesse à laquelle les consommateurs dépensent leurs économies est un facteur déterminant pour le rythme de la reprise économique mondiale. Elle est encore plus cruciale pour l’Europe, où l’on constate que le rebond est à la traîne par rapport aux autres économies avancées après un démarrage hésitant du programme de vaccination.

Épargner en Europe : combien ?

Les fermetures d’entreprises et les inquiétudes concernant la stabilité de l’emploi ont entraîné un excédent d’épargne dans les pays de la monnaie unique, Barclays estimant ce chiffre à 600 milliards d’euros.

Mais la baisse constante de l’évaluation de leurs finances par les consommateurs au cours des 12 derniers mois pourrait signifier “qu’une fois les mesures de restriction virale levées, de nombreux consommateurs pourraient ne pas être en mesure de retrouver les niveaux de consommation d’avant la crise“, selon le rapport de la Commission. L’inégalité dans la répartition des richesses et l’élargissement du fossé entre les générations ne favoriseront pas la consommation de masse.