Pas de repos pour les escrocs et on peut même dire qu’ils sont de toutes les occasions pour tenter d’arnaquer les particuliers mais aussi les entreprises. Comme la déclaration des impôts sur le revenu est en ligne à destination des contribuables de France, depuis le 7 avril, ces personnes malintentionnées en profitent pour tenter de soutirer de l’argent. Comment font-elles et comment réagir si vous êtes touchés : explication.

Comment procèdent les arnaqueurs en 2022 ?

Dans le but certainement de maximiser les chances de réussite, ce ne sont pas moins de deux sortes de tentatives d’escroquerie qui sont mises en place. Concernant les particuliers, un mail émanant soi-disant de la DGFiP (Direction Générale des Finances Publiques), arrive sur l’adresse personnelle, vous invitant à composer un numéro commençant par 08, dans l’optique de régulariser une situation. Les contribuables qui composent ce numéro ont la mauvaise surprise d’être débités d’un appel payant et surtaxé, alors que pour joindre le centre des impôts, c’est toujours gratuit.

Il y a en effet deux moyens de joindre le fisc : le numéro unique qui ne coûte que le prix d’un appel local est le 0 809 401 401. Mais il est également possible de trouver sur Internet le numéro du centre de chaque région. Celui-ci commencera donc comme un numéro classique en 01, 02 etc… Sachant à quel point la déclaration d’impôts peut être stressante pour certaines personnes, il est facile d’imaginer le nombre de personnes qui composent ce faux numéro, afin de ne pas payer des pénalités de retard ou encore pour expliquer une situation.

Après les particuliers, ce sont les entreprises qui sont touchées. Là encore, un mail invite les chefs d’entreprise à redonner leurs informations bancaires, expliquant qu’elles ont été perdues. Jamais la DGFiP ne procéderait de la sorte.

Comment savoir si vous êtes victime d’une tentative d’escroquerie ?

Banque, CAF, assurance : les escrocs savent y faire quand ils envoient leur message. Il peut être facile de s’y tromper car les mails, notamment, affichent le logo officiel des institutions. Avant de répondre, vous avez quand même intérêt à contacter l’organisme en question, quitte à perdre 15 minutes. Il sera en mesure de confirmer ou d’infirmer que le mail ou le numéro de téléphone donné correspond ou non à un service de chez lui.

Autre possibilité, mais qui ne concerne que les mails reçus : regarder attentivement le message et l’adresse mail de provenance. Quelquefois, cette dernière est tout à fait fantaisiste. Dans le message en lui-même, avec ce type d’arnaque, il n’est pas rare de trouver des fautes d’orthographe grossières ou encore des erreurs de syntaxe. Les administrations françaises ont à cœur de vérifier systématiquement la teneur des messages qu’ils envoient à leurs clients. Il serait donc étonnant qu’un message officiel soit truffé de fautes. Cet indice peut vous mettre la puce à l’oreille.

Quoi qu’il en soit, quand vous pensez être victime, supprimez le message sans ouvrir les pièces jointes (au cas où elles contiendraient un virus) et prévenez l’organisme en question. Vous pouvez également signaler le message douteux à la plateforme Signal Spam qui est associée à la CNIL, après vous être inscrit sur leur site. Il existe d’autres sites spécialisés en cybercriminalité qui peuvent prendre en charge le problème à l’instar de Phishing Initiative ou encore PHAROS.