L’inflation pèse sur le quotidien des français et tous les moyens sont bons pour économiser quelques euros, y compris sur les frais de compte demandés par de nombreux établissements bancaires. En 2022 pour l’année suivante, 6 banques avaient ainsi décidé de geler le montant de leurs tarifs, au grand soulagement des personnes qui étaient clientes chez elles. La Banque Postale faisait partie de ces 6 établissements. Mais cette promesse ne sera pas réitérée l’année prochaine. Pire, les frais demandés risquent d’être relativement importants.

Portrait de la Banque Postale en France

La Banque Postale existe depuis le 1er janvier 2006. De par l’aveu de ses concurrents mais aussi de ses clients, elle a toujours été une banque singulière, tant au niveau de ses missions, des valeurs qu’elle souhaite véhiculer mais aussi de ses tarifs. C’était, jusqu’à présent, un des établissements bancaires physiques les moins chers de l’hexagone et ses quelques 11 millions de clients, confrontés à une inflation galopante, se félicitaient d’en avoir faire leur banque, notamment cette année où les tarifs avaient fait l’objet d’un gel.

Malheureusement, cela ne sera plus le cas à partir du 1er janvier prochain. La hausse annoncée risque d’être difficile à supporter pour beaucoup de ces clients car environ 20 lignes de tarifs vont évoluer à la hausse et pas qu’un peu, pour certains services et prestations.

Récapitulatif des frais en hausse prévus pour 2024

  • Les clients ayant opté pour la carte Visa Infinite ; soit la carte bancaire la plus haut de gamme de cet établissement (Black Card); seront les moins pénalisés en termes de hausse de tarif, même s’ils devront payer 2.25% en plus.
  • Alliatys ; le pack de base associé à la carte Visa Classic va accuser une hausse de 7.5%.
  • Entre cette année et l’année prochaine, les frais de tenue de compte vont augmenter de 21%. A chaque fois que les clients vont retirer de l’argent dans un DAB qui n’est pas un de ceux de la Banque Postale, ils devront payer un euro à chaque fois, au bout du troisième, ce qui était beaucoup moins jusqu’à présent.
  • Virements effectués en agence ou encore frais d’opposition sur un chèque vont augmenter respectivement de 25 et 24%.
  • Un projet immobilier pour l’année prochaine ? Les frais de dossier vont augmenter de 66%.
  • 50%, c’est également l’augmentation à laquelle il faut s’attendre pour les frais de traitement de succession, ce qui les fait arriver à 750 euros au lieu de 500 euros demandés jusqu’à présent.

Mieux vaut également à partir de janvier prochain ne pas être trop souvent à découvert et ne pas payer d’agios car le minimum forfaitaire va tout simplement faire un bond de…100% pour passer à 3 euros par trimestre au lieu d’1,50 actuellement. De quoi s’interroger, alors que l’inflation ne recule pas d’un pouce, sur le fait de passer par un comparatif des banques pour trouver un établissement bancaire plus compétitif au niveau des tarifs, si cette hausse risque d’agrandir le trou dans le budget mensuel…