Le géant français du luxe, la famille Arnault, n’est plus la plus riche de France. Pendant huit longues années, la famille Arnault a régné sans partage au sommet du classement des plus grandes fortunes françaises. À la tête du groupe LVMH, le plus grand conglomérat de luxe au monde, Bernard Arnault a bâti un empire qui comprend des marques prestigieuses telles que Louis Vuitton, Dior, Moët & Chandon et bien d’autres.

Bernard Arnault

Cependant, l’année 2024 s’est avérée extrêmement difficile pour le groupe et son fondateur. Selon le classement 2025 du magazine Challenges, la famille Arnault a subi une chute vertigineuse de sa fortune, perdant environ 73 milliards d’euros en un an. Ce redimensionnement drastique a marqué la fin de leur domination économique, laissant la place à un nouveau leader dans le monde de la richesse française.

Ce dépassement n’est pas seulement symbolique, il reflète un changement concret dans l’équilibre du secteur du luxe. Alors que LVMH et d’autres géants tels que Chanel et Kering ont connu de grandes difficultés, certaines entreprises ont continué à croître, consolidant leur position. Un passage de relais qui en dit long sur une simple fluctuation boursière : c’est le début d’une nouvelle phase pour le luxe français. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les Arnault.

Les Arnault perdent la « première place du podium »

Le déclin de la famille Arnault en 2024 est le résultat d’une série de facteurs économiques et financiers qui ont durement touché le secteur du luxe. Selon des sources économiques françaises, LVMH a enregistré une baisse de 17 % de ses bénéfices sur une base annuelle, en partie à cause du ralentissement de la demande mondiale, de la crise chinoise et de l’instabilité des marchés européens. Cette contraction des revenus a eu des effets immédiats et lourds sur la cotation en bourse du groupe, avec une baisse significative de la valeur des actions.

En conséquence, la fortune de la famille Arnault est passée d’environ 190 milliards d’euros en 2024 à 117 milliards en 2025, soit une perte de 38 %. Il s’agit d’un recul sans précédent pour l’une des familles emblématiques de la richesse européenne, qui montre que même les géants du luxe ne sont pas à l’abri des turbulences économiques mondiales.

Ce n’est pas un cas isolé. D’autres géants du secteur, tels que Chanel et Kering, ont également subi d’importantes pertes patrimoniales : les frères Wertheimer, propriétaires de Chanel, ont vu leur fortune passer de 115 à 95 milliards d’euros, tandis que François-Henri Pinault (Kering) a subi une chute encore plus marquée, de 62 %.

Dans ce contexte, 2024 a été une année de transition difficile pour la famille Arnault, qui a dû redéfinir ses stratégies de croissance et de consolidation pour faire face à la concurrence et aux nouvelles dynamiques du marché. La perte de sa première place est un coup dur pour son image, mais aussi un signe que le marché récompense aujourd’hui davantage la stabilité, la cohérence et la solidité financière que l’expansion agressive.

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La nouvelle famille la plus riche de France : Hermès

La famille Arnault est détrônée de la première place du classement des plus grandes fortunes françaises par la famille Hermès, héritière et propriétaire de la marque de luxe du même nom, connue dans le monde entier pour ses sacs emblématiques, ses foulards en soie et son savoir-faire artisanal de très haut niveau. Selon le classement 2025 du magazine Challenges, la fortune de la famille Hermès est passée de +155 milliards d’euros en 2024 à 163 milliards d’euros en 2025, grâce à des résultats économiques solides et à une brillante performance boursière.

Contrairement à de nombreux autres acteurs du secteur du luxe, le groupe Hermès a réussi à maintenir une croissance constante et positive même au cours d’une année difficile. En 2024, il a enregistré une augmentation de son bénéfice net de +6,8 %, atteignant 4,6 milliards d’euros. La valorisation globale de l’entreprise a atteint 249 milliards d’euros, un résultat qui témoigne de la confiance des investisseurs dans la stratégie prudente et le modèle économique de la maison.

Hermès est resté fidèle à sa philosophie d’exclusivité, de production limitée et de qualité artisanale, en évitant la logique du luxe de masse. Cette approche a porté ses fruits à long terme, en différenciant la marque de ses concurrents et en garantissant sa stabilité même en période de crise. De plus, la structure actionnariale de la famille Dumas-Hermès, fermement entre les mains de la famille, a garanti une vision à long terme, loin des pressions spéculatives.

La première place du classement des fortunes françaises n’est pas seulement une victoire symbolique, elle consacre Hermès comme nouvelle référence dans le monde du luxe européen. Une confirmation que l’élégance, la cohérence et la vision à long terme peuvent encore l’emporter sur la course effrénée à l’expansion.