Retraite à 62 ou 65 ans ? Pour les personnes qui sont encore actives, cela est une vraie question. Autre problème : passé un certain âge, il devient de plus en plus difficile de retrouver un emploi quand on a perdu le sien, alors que l’on peut justifier d’une belle expérience. Le métavers ; soit un monde virtuel qui est largement employé en entreprise ; pourrait-il être source d’emplois pour cette frange de la population ? C’est ce que pensent certaines personnes, qui y voient néanmoins quelques freins importants.

Une bonne nouvelle pour les seniors à la recherche d’un emploi

Le métavers est encore au stade embryonnaire et on peut déjà se dire qu’avec son développement, on peut espérer des recrutements dans la population des seniors. Alors que certains métiers sont dits immergés et donc tenus par des avatars (des personnes virtuelles), d’autres métiers sont quant à eux émergés et donc proposés à des personnes humaines.

Alors que l’on pourrait s’attendre à ce que les seniors se voient proposer des postes émergés ; cela serait le contraire avec le métavers. Pour l’instant, les avatars sont le fruit, visuellement parlant, de leurs créateurs. Ils ne sont pas obligés de leur ressembler parfaitement.

A l’heure où l’on a tendance à exiger une photo sur le CV pour savoir à qui l’on a affaire, quitte à avoir des à priori en fonction d’un certain physique ; il serait possible pour le senior de rajeunir son avatar, pour le rendre plus « employable », sachant qu’il n’existe (pour l’instant) aucune loi qui empêche une personne de donner à son avatar les traits qu’il souhaite. A ceux qui pourraient se dire que cette pratique relève de la conscience éthique, cela est également prévu.

On pourrait voir prochainement se créer un métier d’éthicien du métavers ; soit une personne qui serait en charge de solutionner les questions éthiques, dans cet univers fictif. Tout un programme.

Une solution… avec un revers de taille

Le métavers, source d’emploi ? Très bien. Encore faut-il pourtant que les séniors sachent de quoi on parle, aient envie d’en apprendre plus et de se former à ses codes. Alors que beaucoup d’entre eux n’ont pas encore compris l’importance dans l’entreprise des outils digitaux, comment leur faire comprendre qu’ils pourraient trouver un métier virtuel, tout en étant rémunérés pour cela ? Le fossé entre les générations pourrait encore se creuser, ce qui n’est pas à souhaiter.

Des outils permettent de comprendre le désintérêt des seniors vis-à-vis des nouvelles technologies et autres réseaux sociaux. Le baromètre 55+ pointe en effet du doigt que 2 seniors sur 3 n’utilisent internet que très rarement. La partie ne semble donc pas gagnée pour leur permettre de trouver un emploi dans ce domaine où il y aurait néanmoins des débouchés. Seule possibilité pour un recruteur qui souhaiterait embaucher des seniors pour travailler dans le métavers : leur proposer une formation pour leur permettre de comprendre ce nouveau monde et ce que l’on attendrait d’eux.

Pas de formation uniquement théorique qui risquerait de noyer les seniors dans un langage et des pratiques à cent mille lieux de leur univers (réel), mais une formation empirique avec des personnes plus jeunes qui leur permettraient de mieux appréhender leurs futures tâches, l’importance du métavers mais aussi des réseaux dans le monde de l’entreprise, pour une espèce de transmission inversée ; comme cela peut déjà se faire aux Etats-Unis. Le succès est au rendez-vous là-bas. Pourquoi pas prochainement en France ?