La pandémie de Covid-19 a créé des soucis économiques pour de nombreuses familles, à tel point que 47,1% d’entre elles ont mis la main sur leurs économies. Toutefois, ils le font avec beaucoup de prudence et seule une petite proportion (une famille sur dix, 10,2%) retire des sommes importantes. En attendant, à ce stade, la majorité essaie de mettre de côté plus d’argent que d’habitude. En fait, au moins jusqu’au début du deuxième confinement, 4 personnes sur 5 ont peu ou pas du tout réduit leur épargne.

Plus d’épargne pour un futur incertain

epargneDans de nombreux cas, les dépenses visant à accumuler des ressources financières supplémentaires, ont été réduites par mesure de précaution. De sorte qu’entre octobre 2019 et septembre 2020, 126 milliards de plus qu’au cours des 12 mois précédents ont abouti sur les comptes courants des Français. En revanche, de 2005 à février 2020 (avant la pandémie), la part de l’épargne était déjà passée de 7,3 % à 11,8 % du revenu, en raison des inquiétudes liées à la grande crise financière qui a éclaté en 2007.

Les achats importants sont reportés

C’est ce que révèle l’enquête sur l’épargne et les choix financiers des Français en 2020. Les chercheurs se sont bien sûr concentrés sur les répercussions de l’urgence sanitaire. L’étude montre également que, si l’on a mis de côté davantage d’argent pouvant être facilement retiré, d’autres investissements et achats importants ont été reportés. Mais c’est une phase qui ne devrait pas durer longtemps.

L’enquête met également en évidence les raisons pour lesquelles les Français essaient d’épargner davantage. Ce dynamisme augmente avec l’âge. Selon l’étude, ce n’est pas seulement l’incertitude qui pèse sur les gens, mais aussi le besoin d’assurer plus de sécurité en vue de la vieillesse et de pouvoir aider les enfants et petits-enfants. Dans le premier cas, l’épargne-pension atteint son maximum (31,3 % des cas) dans les années précédant la retraite. Dans le second cas, lorsque nous pensons à nos héritiers, le pic (22,8%) se situe entre 45 et 54 ans.

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Le premier achat immobilier pousse à épargner

Il existe également deux autres motivations pour épargner : celle liée à la nécessité d’acheter une maison et celle dictée uniquement par la prudence. La perspective d’acheter un premier logement incite les personnes âgées de 25 à 34 ans à mettre de l’argent de côté (38,6 %). Alors que l’épargne de précaution est élevée au début de la vie active (entre 18 et 24 ans), lorsqu’il y a plus d’insécurité quant à l’avenir du travail (59,7%) et la perte éventuelle de son emploi, elle diminue ensuite, pour remonter à partir de 65 ans (56,4%), lorsqu’on pense qu’en tant que personnes âgées, plus de ressources seront nécessaires pour subvenir à ses besoins.