Rien en 2020 n’aura simplifié la vie dans le monde de l’immobilier. Pourtant, envers et contre tout, ce secteur semble intouchable. Qu’en sera-t-il en 2021 ? Décryptage.

Un secteur relativement stable malgré le Covid-19

Deux confinements auraient pu mettre à genoux les acteurs du secteur immobilier. Il est vrai que pendant plusieurs mois, les candidats à l’achat ne pouvaient pas visiter de biens. Dans un même temps, la crise sanitaire se transformant en crise économique nationale, l’octroi des crédits ne se faisait qu’au compte-gouttes. Pourtant, dès que cela a été possible, les visites ont repris, pour acheter, notamment dans l’ancien.

On ne constate qu’une légère baisse qui se situerait entre 8 et 10 % par rapport au nombre de transactions moyennes, chaque année en France. Si l’activité a chuté, en début d’année à cause du confinement à -80%, toutes les périodes entre les confinements ont quelque peu rééquilibré la donne.

Estimant que les banques ne prenaient pas de risque, le Haut Conseil de la Sécurité Financière a souhaité, en fin d’année 2020 adoucir les critères d’attribution de prêt. Les taux d’endettement ont donc été revus à la hausse, passant de 33 à 35%.

Une croissance de la demande pour les maisons avec extérieur

Autre critère qui a été révisé : l’allongement de la durée de remboursement. Si un crédit immobilier se rembourse en moyenne sur une vingtaine d’années, il sera désormais possible de payer ses traites mensuelles pendant 27 ans (si la situation financière s’y prête, bien entendu). Quant aux endroits qui séduisent les français, en 2021, l’expérience du confinement les a mis face à un constat. Ces épisodes sont plus supportables quand on possède un extérieur.

Les acquéreurs se tournent donc plus volontiers désormais sur l’achat de biens dans des villes moyennes, voire en zone rurale quand leur travail leur permet un éloignement. Ils bénéficient en plus de prix plus bas sur les biens proposés ; alors que les taux immobiliers n’ont pas augmenté. Une réelle aubaine pour celui qui a les moyens d’acheter.