Afin de circuler plus librement en ville, mais aussi pour choisir un moyen de déplacement plus responsable et moins couteux, beaucoup de personnes optent pour ce que l’on appelle désormais les « nouvelles mobilités ». Pourtant la hausse des accidents dont ils sont responsables inquiète, d’autant que souvent, les conducteurs de ces engins ne sont pas assurés.

Conducteurs d’engins électriques : l’obligation de souscrire à une assurance

Tout le monde s’est amusé dans les premiers temps à regarder déambuler des adultes sur des trottinettes électriques. Maintenant, cela est complétement entré dans les mœurs. On y voit même là un geste écoresponsable. La trottinette électrique, tout comme les gyropodes et autres hoverboards sont considérés comme des nouveaux moyens de mobilité et à ce titre, peuvent occasionner des dégâts. Raison pour laquelle, leurs conducteurs sont tenus de souscrire une assurance.

Or, comme les machines ont un aspect ludique, qu’ils se plient ou ne prennent pas de place, on ne les apparente pas du tout à des véhicules à part entière. Pourtant, ce sont bien elles qui emmènent les personnes sur leur lieu de travail, tous les jours.

Peu de personnes, propriétaires de ce type d’engin de mobilité, ont conscience qu’il est obligatoire de souscrire une assurance de type responsabilité civile ; pour que leur assurance prenne en charge les dégâts qu’ils causeraient à autrui en utilisant leur trottinette électrique ou leur gyropode.

Plus de 400 demandes d’indemnisation auprès du FGAO

Et c’est bien ce qui inquiète le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO); fonds vers lequel se tournent les personnes victimes des non-assurées pour pouvoir obtenir une indemnisation. Autre paradoxe : du fait de leur petite taille, on imagine plus la personne circulant en trottinette électrique comme une victime et non comme la personne responsable d’un dommage.

Le FGAO s’inquiète de cette augmentation des cas, en quelques années, et surtout des dommages causés par les conducteurs de trottinette électrique qui représentent 96% des 400 demandes faites auprès de cette instance, l’année dernière, par les victimes.

Par rapport à 2020 ; année, soit, restreinte en termes de déplacements, ces indemnisations ont connu une hausse de 34%, ce qui est énorme. Les nouvelles mobilités devraient-elles faire l’objet de plus de communication quant aux dangers qu’elles représentent ? Cela semble assez judicieux, car ce sont des moyens de transport à part entière désormais avec les risques qui s’y associent.