L’authentification forte est connue des consommateurs qui utilisent leur compte bancaire en ligne ou font certaines transactions sur Internet. Cela s’est systématisé à tous les paiements supérieurs à 30 euros, depuis samedi.

Lutter contre les détournements d’argent, via les achats en ligne

Les escrocs sévissent sur Internet et cela n’est sans doute une nouvelle pour personne. Les habitudes consuméristes ayant changé depuis l’arrivée du web et surtout à cause de la crise du Covid-19, il est coutumier, désormais, de sortir sa carte bancaire pour acheter des CD, se faire livrer ses courses, des meubles ou même acheter sa voiture. Une manne pour les escrocs qui peuvent détourner un euro tous les 588 euros réglés contre 1 euro pour 1 562 euros dans une boutique physique.

Les moyens de paiements font l’objet d’une observation drastique par l’Europe. Après une première directive dans ce cadre, une deuxième mesure (DSP2) est active depuis samedi 15 mai 2021. Les banques ont désormais l’obligation de procéder à une double authentification forte. Jusqu’à présent, quand un achat se faisait sur Internet, un consommateur pouvait répondre à une demande d’authentification forte. Pour cela, il recevait, via sms, un code chiffré, le plus souvent, à renseigner sur le site en question. Cela permettait de confirmer son identité et donc, de valider l’achat.

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En quoi va consister la deuxième authentification forte ?

Le sms qui ne changera pas. Le code à renseigner étant à durée limitée, cela laisse peu de temps aux hackers pour trouver un moyen de détourner une certaine somme. Cela ne sera pourtant plus suffisant, désormais. Il faudra prouver autrement que l’utilisateur souhaite réellement effectuer l’achat et qu’il est le détenteur de la carte qu’il utilise.

Mais en quoi consisterait cette deuxième authentification ? Elle pourrait prendre plusieurs formes ; ce qui inquiète les banques ; car elles ne sont pas toutes prêtes, matériellement parlant à relever ce défi. Si un code secret, un numéro de mobile ou encore un mot de passe peuvent être gérés par ces entités, ce n’est pas la même chose si elles doivent demander une caractéristique biométrique comme la forme de l’iris ou encore les empreintes digitales.

Certains établissements bancaires ont réussi à anticiper cette demande en temps et en heure. Ce n’est pas le cas pour toutes ; sachant que les achats de 30 euros sont légion. Qu’est-ce que cela signifie pour les clients de ces banques qui ont pris du retard ? Tout simplement qu’ils peuvent se voir refuser le paiement en ligne