
Toutefois, le réalignement géopolitique actuel, l’incertitude sur les droits de douane et l’accélération des investissements dans les infrastructures critiques – telles que les centres de données pour l’IA – sont en train de reconfigurer la nature des avantages concurrentiels. Nous sommes passés d’une ère d’actifs intangibles à une phase d’intensité capitalistique croissante, où la capacité à absorber les coûts d’investissement rend plus pertinente que jamais l’analyse de la rentabilité future et du pouvoir de fixation des prix.
Pourquoi c’est un bon moment pour investir ?
Après un premier trimestre marqué par une forte volatilité des marchés boursiers, avec une pression particulière sur les titres liés à l’intelligence artificielle, les investisseurs avisés recherchent non seulement des entreprises capables de réagir à la crise, mais surtout celles qui sauront prospérer dans les années à venir.
La récente contraction des valeurs technologiques, liée à des facteurs temporaires tels que l’excès d’enthousiasme pour l’IA et les incertitudes sur les droits de douane, a créé un point d’entrée intéressant pour ceux qui ont une vision à moyen-long terme. La raison est simple : l’annonce de DeepSeek et la volatilité créée par les annonces de Trump sur les droits de douane ont entraîné une contraction des valorisations plus que proportionnelle à celle subie par l’ensemble du marché.
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Comment choisir les titres où investir ?
Il est donc crucial de rechercher des entreprises qui peuvent être qualifiées de « pricing power positive », c’est-à-dire des entreprises capables de fixer leurs prix de manière autonome et de maintenir des marges élevées même dans un contexte d’investissements intensifs. Deux critères permettent de les sélectionner.
Aujourd’hui, les avantages concurrentiels solides ne proviennent pas seulement de l’effet réseau numérique, mais aussi des brevets, des économies d’échelle et de l’intégration entre la conception, l’ingénierie et la production. Les entreprises qui ont mis en place des chaînes de valeur locales ont réussi à anticiper les impacts négatifs des droits de douane, transformant ainsi des pénalités potentielles en opportunités de résilience. Ces caractéristiques reflètent la logique de la qualité, car elles privilégient les entreprises disposant d’une R&D de haut niveau et d’une capacité d’adaptation structurelle.
À une époque où le protectionnisme gagne du terrain, il devient essentiel d’identifier les biens et services que les utilisateurs finaux ne peuvent éviter d’acheter : des puces pour appareils mobiles aux solutions de traitement des données IA. Ces produits numériques sont difficiles à reproduire et constituent donc les biens de première nécessité d’une économie de plus en plus connectée. La logique de la qualité s’applique également ici, car nous visons des entreprises actives sur des marchés caractérisés par une demande soutenue et des barrières à l’entrée importantes.
Dans un contexte macroéconomique incertain et de coûts en hausse, la solidité du bilan est un avantage concurrentiel irremplaçable. Les entreprises peu endettées et disposant de liquidités importantes résistent mieux aux périodes de tension et peuvent saisir les opportunités de consolidation et d’innovation lorsque les cycles deviennent turbulents.
C’est le point de rencontre entre l’approche qualité et l’approche faible risque, cette dernière étant liée non seulement au risque de marché, mais aussi à la prévisibilité des flux de trésorerie.