C’est une mauvaise nouvelle pour environ 130 000 travailleurs ayant une activité salariée précaire, et que la crise du Covid-19 avait encore paupérisés. Alors qu’ils auraient déjà dû toucher une prime allant jusqu’à 900 euros, celle-ci se fait attendre. Explications.

Pourquoi la prime exceptionnelle prend autant de retard ?

Fin novembre 2020, la ministre du Travail Elizabeth Borne souhaitait aider les demandeurs d’emploi qui n’avaient pas pu ; à cause des confinements, travailler suffisamment pour avoir droit à des allocations chômage. Pour beaucoup, ce sont des personnes travaillant en contrats courts, dans les secteurs de l’hôtellerie restauration ou encore des saisonniers. 450 000 personnes étaient concernées et cette somme devait leur permettre de tenir ,pendant les mois allant de novembre 2020 à février 2021.

Pourtant, nous sommes en février et ces demandeurs d’emploi, qui doivent continuer à payer leur loyer et se nourrir ; n’ont encore rien touché. Ils seront contents d’apprendre que la somme devrait apparaitre sur leur compte dans le courant de la semaine prochaine. Pourtant, seuls 320 000 personnes vont finalement en bénéficier dans un premier temps.

Le système informatique en cause

Pour ceux qui s’interrogeraient sur la raison de cet imbroglio, voici les deux raisons évoquées par le gouvernement. Dans un premier temps, la prime étant exceptionnelle, le système informatique des Pôles Emploi peine à exécuter la tâche ; ce qui explique en grande partie le retard de traitement. Enfin, ce même système informatique n’arrive pas à déterminer si, au regard des heures travaillées et déclarées pour 2019, les 130 000 personnes restantes sont éligibles à cette prime exceptionnelle.

Pour le savoir, les agents du Pôle Emploi vont devoir regarder chaque situation manuellement. Celles et ceux qui ne verraient pas leur compte crédité, dans le courant de la semaine prochaine, peuvent donc s’attendre à recevoir un courrier émanant du Pôle Emploi.

Des justificatifs d’emploi à fournir

Cette missive leur demandera de présenter au plus vite des justificatifs d’emploi relatifs à l’année 2019, qui devront spécifier qu’ils ont travaillé au moins 138 jours. A cela s’ajoute la condition qu’ils n’aient pas touché plus que la somme de 900 euros, en fin d’année.

Une fois les documents reçus et traités, si les personnes sont effectivement éligibles, un calcul de leurs droits sera effectué pour déterminer le montant de cette prime, qui pourra aller de quelques euros seulement, à 1800 euros (regroupement des mois de novembre et décembre 2020). Deux autres versements devraient suivre, si c’est le cas, jusqu’à 900 euros à la fin de ce mois et fin mars.