Bank of America a publié sa liste actualisée des « 10 meilleures » actions européennes à surveiller en août, c’est-à-dire les titres sur lesquels ses analystes sont les plus optimistes par rapport aux estimations. Le rapport, daté du 12 août 2025 et signé par les stratèges en investissement Andreas Bruckner, Sebastian Raedler et Thomas Pearce, met en avant des noms de premier plan du secteur financier tels que Kbc, Deutsche Bank et BNP Paribas, aux côtés de géants des biens de consommation courante tels que Nestlé, de géants de l’énergie tels que TotalEnergies et d’une icône de l’automobile telle que Rolls Royce.

Selon l’analyse, ces titres offrent un potentiel de hausse supérieur à la moyenne du marché, grâce à des prévisions de bénéfices pour 2025 et 2026 bien supérieures à celles du consensus. Kbc arrive en tête du classement avec des estimations de bénéfices jusqu’à 12 % supérieures aux attentes, suivie par d’autres sociétés qui bénéficient d’un sentiment très positif de la part de BofA, mais pas toujours partagé par le reste des analystes.

Qu’est-ce que le Beat Factor ?

Le Beat Factor est un indicateur développé par Bank of America (BofA) pour mesurer dans quelle mesure les estimations de bénéfice par action (BPA) de ses analystes sont plus optimistes ou pessimistes que le consensus du marché. Un score élevé indique que BofA prévoit des résultats d’entreprise meilleurs que les attentes générales, augmentant ainsi le potentiel de hausse du titre ; un score faible indique en revanche des attentes inférieures à la moyenne, avec des risques potentiels pour les cours.

Dans le classement du mois d’août, Kbc obtient le score le plus élevé, avec des prévisions de bénéfices pour 2025 et 2026 respectivement supérieures de 10 % et 12 % au consensus. Viennent ensuite Dnb, Equinor, Jde Peet’s, Deutsche Bank, Danske Bank, Bnp Paribas, Nestlé, TotalEnergies et Rolls Royce. Selon le rapport, bon nombre de ces titres bénéficient d’une combinaison gagnante entre des valorisations encore intéressantes et de solides perspectives de croissance des bénéfices.

Le Bottom 10 et la comparaison des performances

Outre la liste des titres les plus prometteurs, Bank of America publie également chaque mois le Bottom 10, c’est-à-dire les actions sur lesquelles ses analystes sont les plus négatifs par rapport au consensus. En août, cette catégorie comprend cinq entreprises industrielles (Sandvik, Epiroc, Alfa Laval, Vestas et Wartsila), deux sociétés de biens de consommation discrétionnaire (Kering et H&M), une entreprise technologique (Ericsson), une entreprise de services publics (Edpr) et une entreprise du secteur des matériaux (Upm).

Sandvik enregistre le score le plus bas, avec des prévisions de bénéfices pour 2025 et 2026 inférieures de 12 % au consensus. Upm, bien que jugée « sous-performante » par BofA, est évaluée « à acheter » par 74 % des analystes de marché, signe d’une forte divergence de vues.

La comparaison des performances entre les deux groupes est claire : au cours des 30 derniers jours, les 10 premières ont surperformé les 10 dernières de 3,9 %, portant leur avantage global à +9,4 % au cours des six derniers mois et à un impressionnant +78 % depuis le lancement de la stratégie en 2015.

Les secteurs à surveiller dans les prochains mois

En regardant au-delà du mois d’août, les stratèges de Bank of America voient un potentiel de hausse global de 15 % pour les actions européennes couvertes par leur équipe au cours des douze prochains mois, supérieur aux 12 % estimés par le consensus.

Les secteurs offrant les perspectives les plus intéressantes par rapport au marché sont les biens de consommation discrétionnaire (26 % contre 18 % du consensus) et les industriels (15 % contre 8 %), tandis que l’approche reste plus prudente sur les services aux collectivités et les services de communication.

Pour 2025, BofA prévoit une baisse des bénéfices de l’ensemble des entreprises européennes couvertes de -2,3 %, légèrement pire que les -1 % attendus par le consensus. Toutefois, les stratèges voient des opportunités sélectives dans des secteurs capables de générer de la croissance même dans un contexte macroéconomique incertain, en privilégiant les entreprises présentant des valorisations intéressantes et des fondamentaux solides.