Le Covid-19 a bouleversé le quotidien des français, leur façon de considérer leur logement et le monde du travail, sans doute pour longtemps. Si certains en voient les aspects positifs, il y a quand même une certaine part d’ombre au tableau, notamment quand on veut faire rimer télétravail et achat immobilier.

Attentes des français en télétravail et flambée immobilière : le désaccord

La crainte d’attraper le coronavirus et de le transmettre à d’autres a permis de mettre en place le télétravail ; soit le fait d’exercer son activité professionnelle de chez soi. Appréhendée avec angoisse dans les premiers temps, patrons et salariés sont nombreux à se féliciter de ce changement de mode de travail. La productivité est bonne et les salariés peuvent organiser plus facilement leur travail.

Seule prérogative espérée ; mais de taille : pouvoir exercer leur activité dans les meilleures conditions, ce qui n’est pas toujours évident.
Pendant les confinements, beaucoup de français ont eu le temps de remettre en perspective les qualités de leur logement. Celui-ci ne correspond pas vraiment au havre de paix dans lequel on veut passer des semaines, quand une situation que l’on ne maitrise pas, nous exhorte à ne pas mettre le nez dehors.

Acheter un nouveau bien immobilier figure en tête de liste des projets des habitants de l’hexagone depuis de nombreux mois déjà. Les taux très bas pratiqués par les banques pourraient leur permettre de le faire.

Les freins à l’achat immobilier en 2021…mais aussi en 2022

Pourtant, ils doivent compter sur plusieurs problèmes que nous avons déjà pu évoquer ici : en premier lieu, le fait que l’assurance emprunteur fasse désormais partie des charges fixes ce qui fait monter indéniablement le taux d’endettement. Or, même si celui-ci a été revu à la hausse (35% au lieu de 33), il est plus facile de ne pas correspondre aux critères d’exigibilité des banques.

Ces dernières, même si des exceptions existent encore, sont plus prudentes et veulent désormais un apport personnel conséquent (parfois 30% du prix du bien). Il y a en outre plus de demandes que d’offres. Conséquence : les propriétaires font flamber les prix ce qui rend l’achat immobilier très compliqué un peu partout en France.

Enfin, ce sont les exigences des français en matière de logement qui ont évolué aussi. Pour télétravailler ; surtout à 100%, ils veulent au moins 3 chambres et un jardin. Si le bien se situe près d’un littoral, c’est encore mieux. Déjà en Bretagne, les professionnels s’inquiètent : il n’y a plus un seul bien à vendre.

Ceux qui pourraient être mis sur le marché se monnayeraient à prix d’or et encore pour une petite superficie. Les prix pour les biens immobiliers ont augmenté jusqu’à 47% et pas seulement dans cette région. Un crédit immobilier plus important, pour obtenir un logement moins grand, c’est ce à quoi doivent s’attendre les français qui persistent dans leur volonté d’achat.

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Que se passe-t-il pour les personnes ayant les mêmes ambitions, mais ne télétravaillant qu’un ou deux jours par semaine ? Le banquier ne manquera pas de leur rappeler que leurs déplacements en ville, pour se rendre sur leur lieu de travail impliquent un coût mensuel qu’ils ne peuvent négliger : transport, hébergement et nourriture, par exemple, soit autant de frais qui ne rentrent pas dans les charges fixes, mais dans le reste à vivre. S’il n’est pas suffisant en fonction de la composition familiale, le prêt immobilier n’est pas accordé.

Selon les experts de l’immobilier, la flambée des prix devrait encore perdurer pendant toute l’année 2022. De quoi vouloir mettre son projet en stand-by, ne serait-ce que le temps de se constituer un apport digne de ce nom, réduire ses dépenses au maximum, afin de convaincre le banquier et concrétiser son rêve.