Bien entendu, la crise sanitaire a durement touché la population. Les confinements ont eu un impact considérable sur l’économie. Mais on a peu de visibilité sur la durabilité de la situation. Selon la Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE), les répercussions dans le domaine de la construction sont amenées à persister pendant deux ans, si ce n’est plus…

Construction de maisons individuelles : un secteur très touché par la crise

Ce sont les ménages les plus modestes qui sont le plus en attente de ce type de construction, selon la BPCE. Pour répondre à la demande, il faudrait multiplier les chantiers. Pourtant, cela ne sera pas le cas, avec une baisse notable pendant deux ans, au moins : on parle de 70 000 chantiers en moins pour l’année 2021 avec une légère reprise en 2022 (environ 378 000 autorisations de construction estimées).

Lors de cette prévision quelque peu alarmiste, la BPCE met plusieurs raisons en avant, hormis l’effet de traine de la crise sanitaire. Le gouvernement n’a pas réellement présenté de plan de relance, tout en durcissant les nouvelles normes de construction.

La réglementation RE2020

En effet, l’été prochain, chaque construction de maison individuelle devra répondre au cahier des charges de la RE2020. Pour les constructions neuves, plus de raccord au gaz possible. Il faut se tourner vers les énergies renouvelables et abandonner définitivement les énergies fossiles. Si cela touche dès 2021 les maisons neuves, cela se concrétisera aussi pour les logements collectifs neufs, à partir de 2024.

Les professionnels du bâtiment ont déjà exprimé de vives inquiétudes face à des délais et des objectifs économiques qu’ils jugent irréalisables. A cette première injonction se joint celle de réduire d’ici 10 ans, de moitié la surface des sols artificialisés. Quand on ajoute la crise sanitaire du Covid-19, il est évident que la situation risque de ne pas trouver dans l’immédiat, un déblocage facile.