Dynamique du marché haussier
Pendant un marché haussier, l’humeur des investisseurs est au beau fixe : tout le monde est optimiste et convaincu que le marché continuera d’augmenter et d’enregistrer de bonnes performances pendant longtemps. Les investisseurs sont donc beaucoup plus enclins à acheter des actions, car les attentes de bénéfices futurs sont très élevées et tout le monde veut saisir cette opportunité (future, mais considérée comme certaine).
Si tout le monde veut acheter des actions, il y a une forte demande d’actions et d’obligations et les prix augmentent. Un peu comme la dynamique de l’inflation en somme. Grâce à l’intérêt et à la positivité des investisseurs, le nombre d’entreprises qui décident de s’introduire sur les marchés, ce que l’on appelle l’IPO (Initial Public Offering), augmente également au cours d’un marché haussier.
L’exemple le plus récent d’un marché haussier ?
Celui qui a débuté en mars 2009, né des baisses provoquées par la crise financière de 2008, et qui s’est poursuivi pendant 11 ans, jusqu’en mars 2020, date à laquelle il a pris fin en raison de l’épidémie mondiale de coronavirus. Pour en trouver un presque aussi long, il faut remonter à 1990 : un marché haussier de près de dix ans au cours duquel Standard&Poor’s a réalisé un rendement de plus de 400 %.
Lorsque l’économie est en bonne santé, y a-t-il toujours un marché haussier ?
Cela dépend. L’économie et les marchés financiers ne sont pas des domaines déterministes comme la physique ou les mathématiques, car ils sont fortement influencés par les attentes des gens. En fait, les investisseurs, et donc les marchés financiers parce qu’ils sont la somme de leurs comportements, ne regardent pas le présent, mais essaient d’anticiper l’avenir.
Les attentes des investisseurs quant à ce qui va se passer déterminent donc leur comportement, leurs décisions d’acheter et de vendre dans le présent. L’économie sera-t-elle saine ? Les gens auront alors du travail et de l’argent à dépenser. Cela signifie que les entreprises feront plus de bénéfices et que la valeur de leurs actions augmentera. Dans le cas présent, les investisseurs veulent être investis et donc… cela continue ou un marché haussier est créé. Ou bien, de manière spéculative, il se termine et un marché baissier commence/continue.
Dans un cas comme dans l’autre, les choses ne sont pas aussi rationnelles et linéaires. N’oubliez pas qu’en raison de cette dynamique influencée par les attentes et le comportement humains, les marchés financiers anticipent les tendances économiques et leurs données d’environ six mois.
Cela signifie, par exemple, que les marchés n’atteignent pas leur niveau le plus bas lorsque l’activité économique est la plus mauvaise, mais des mois plus tôt. De même, le “sommet” d’un marché haussier ne se produit pas lorsque les données économiques sont à leur apogée. La performance de l’économie est importante, mais elle n’est qu’un des nombreux facteurs qui jouent un rôle clé dans la performance des marchés financiers et des marchés haussiers (et baissiers).
Comment gérer un marché haussier ?
Au cours d’un marché haussier, toutes les baisses ne sont pas le signe de sa fin, ni même le début d’un marché baissier. Au cours d’un marché haussier, il est tout à fait normal de connaître non seulement des baisses, mais aussi des corrections, mais celles-ci ne modifient pas la tendance sous-jacente du marché. Ces corrections durent de quelques semaines à quelques mois et peuvent affecter les marchés en général, ou seulement certains secteurs ou sous-secteurs. Pour les investisseurs, les corrections sont des opportunités d’achat à des prix plus attractifs, tandis que pour les spéculateurs et les traders, elles ne représentent qu’un danger à éviter.
Qu’en est-il des hausses ? Il est vrai qu’elles donnent confiance et envie d’investir, mais il est également vrai qu’il est souvent opportun de réduire ses investissements lorsque leurs prix ont déjà augmenté : on diminue le “risque” et on crée une réserve que l’on pourra réinvestir lorsque de meilleures opportunités se présenteront. Ce qui se passe généralement, c’est que l’économie se développe, la confiance augmente, les marchés financiers progressent et les prix des titres… augmentent plus que proportionnellement : des situations de surévaluation et parfois même des “bulles financières” sont créées. Lorsque les investisseurs commencent à être convaincus que les prix des titres sont trop élevés par rapport à leur valeur réelle, ils vendent.
Et si les prévisions concernant l’activité économique s’affaiblissent également, voire se dégradent, les prix des titres (et les marchés) chutent encore davantage. Cela peut être le début d’un marché baissier, qui se produit avant un ralentissement économique ou une récession.
Qui sont les investisseurs “bull” ?
Les investisseurs “bull” sont des personnes convaincues que les prix vont augmenter : les prix d’une ou plusieurs actions, d’un ou plusieurs secteurs ou d’un ou plusieurs marchés. Ce sont les investisseurs optimistes, qui achètent parce qu’ils sont convaincus que les choses vont s’améliorer et qu’ils vendront leurs investissements à des prix plus élevés à l’avenir. Les investisseurs “baissiers”, quant à eux, sont ceux qui reflètent les “haussiers” dans leur façon de penser et leur comportement.
L’équilibre et l’indépendance d’esprit sont importants en matière d’investissement : moins vos choix sont influencés par l’opinion dominante sur les marchés financiers ou leur tendance, mieux vous pourrez gérer (et faire gérer !) votre patrimoine. Qu’il s’agisse d’un marché haussier ou baissier, il est essentiel d’avoir un professionnel qui ne se laisse pas influencer par les tendances à court terme des marchés, mais qui oriente vos investissements vers vos objectifs à moyen et long terme, vos projets de vie.