L’inflation galopante et la perte du pouvoir d’achat font que les français cherchent des moyens efficaces d’optimiser la gestion de leur budget et arriver à économiser. Et si cela passait par un outil ? Pas n’importe lequel cependant car il nous vient du Japon et porte le nom de Kakebo. De quoi s’agit-il, que permet-il de faire : nous vous disons tout.

En quoi consiste la méthode du Kakebo (ou Kakeibo) ?

methode kakeboIl faut d’abord ; pour comprendre l’utilisation de la méthode Kakebo (qui peut se trouver sous deux orthographes différentes) ; connaitre la traduction qui peut être faite de ce mot d’origine japonaise. Il signifie tout simplement « livre de compte ménager ». Utilisé depuis une centaine d’années, il a pour objectif de privilégier l’épargne au détriment des dépenses. Pour faire simple, il optimise le budget dans le but de pouvoir mettre de l’argent de côté. Un rêve pour de nombreux français qui peuvent avoir un rapport à l’argent difficile ou se laisser tenter par des dépenses superflues au regard de ce qu’ils gagnent.

Sous la forme d’une sorte de cahier agenda, le Kakebo permet d’assainir les finances pour que l’argent ne soit plus un sujet de disputes et de stress au sein d’un ménage. Il part du principe qu’en anticipant ses dépenses, et donc en sachant quelles sommes vont partir, il est plus facile de réfléchir sur ce qui est important (les dépenses fixes, par exemple) et ce qui l’est moins (les achats d’impulsion…).

Il est en effet courant quand on « tient ses comptes » de noter les dépenses, sans trop les ranger et les classifier, cependant. Tenir un kakeibo permettrait d’avoir plus conscience de la nature de ses dépenses et de leur montant afin d’avoir une véritable prise de conscience quant à son mode de vie et son rapport à l’argent.

Dans ce cahier agenda, on fait bien la distinction en les rangeant dans des colonnes par exemple entre les revenus (l’argent qui entre dans le ménage par le biais des salaires, des pensions alimentaires, des aides sociales…) et les dépenses. Ces dernières se classent en différentes catégories, en ne tenant pas compte des charges fixes.

Les dépenses générales reprennent les courses que l’on fait dans le but de s’alimenter et les produits d’hygiène, le coût des transports (abonnement de train, plein de carburant, selon sa situation), la pharmacie, le coût de l’école des enfants…On pourrait classer cette catégorie de dépenses sous l’appellation de « reste à vivre », car ce sont les dépenses qui sont prises en compte en dehors des charges fixes par exemple par un banquier ou une société de crédit pour accorder de l’argent.

Dépenses de plaisir

Dans les dépenses dites de plaisir, on regroupe le coût des différentes sorties. Cela peut être quand on va dans un restaurant ou que l’on prend un verre dans un bar, mais aussi quand on s’achète des vêtements ou quand on part en voyage pour les vacances ou en week-end.

Sous l’appellation de dépenses culturelles et de loisirs, on regroupe les actions visant à acheter des livres, à acheter des CD ou à se rendre à des concerts, se rendre au cinéma, assister à des expositions payantes ou encore assister à des spectacles. Enfin, il y a les dépenses en extra ; c’est-à-dire celles auxquelles on ne s’attendait pas comme des événements exceptionnels, des réparations ou des achats imprévus (voiture qui tombe en panne, achat d’un nouveau congélateur etc…).

Comment mettre en place son propre Kakebo pour gérer ses dépenses ?

Il est tout à fait possible de fabriquer son propre Kakebo. Pour cela, il faut se munir d’un simple carnet et d’un stylo. Pour représenter un mois, il faudra prendre 2 doubles pages de ce carnet. La première page servira à noter tous les revenus (l’argent qui entre au sein du foyer, chaque mois). Juste en dessous, il s’agira de lister les dépenses fixes. Au contraire des dépenses listées ci-dessus dans les 4 catégories et dont le montant peut varier, ces dernières sont obligatoirement prélevées et on peut en connaitre à l’avance le montant. Il s’agit en premier lieu du loyer ou de la mensualité de prêt immobilier, l’électricité, le gaz, la téléphonie (fixe, mobile), l’abonnement internet s’il est différentiel, les différentes assurances (habitation, santé, voiture, moto…) etc…

Sur la page qui se trouve en face sur ledit carnet, chaque personne indique le montant qu’elle souhaiterait économiser chaque mois. Inutile de se fixer des objectifs inatteignables. Pour commencer, 10 à 15% de vos revenus nets est déjà un but appréciable. L’étape suivant consiste en une simple soustraction. Il faut prendre l’ensemble des revenus, enlever le montant total des charges fixes mais aussi celui des économies que l’on souhaiterait faire. Cela permet de savoir quel est le montant d’argent disponible chaque mois, pour les 4 catégories de dépenses que nous avons précédemment listées.

Les pages suivantes servent bien entendu à noter fidèlement les dépenses des 4 catégories sans rien omettre. Au bout du premier mois, il est l’heure de faire un bilan.

En fonction des dépenses, reste-t-il de l’argent et si oui, est-il possible d’économiser plus ? Est-il envisageable de réduire pour cela certaines de ces dépenses et si oui, lesquelles ? Selon les réponses données, la personne qui tient à jour son Kakebo peut se fixer de nouveaux objectifs pour le mois suivant. Si elle trouve certaines dépenses superflues ou si elle pense qu’elle peut s’en passer ou les restreindre, elle tient là sa possibilité d’économies.

Tenir un Kakebo ne demande donc pas beaucoup de temps. Le plus long sera sans doute de lister à chaque début de mois le montant de ses revenus et de ses charges fixes sachant que par la suite, si rien n’évolue, cela peut ne constituer qu’une somme en haut et milieu de page. Ensuite, chaque jour où s’effectue une dépense qui entre dans les 4 catégories, il convient de la noter scrupuleusement.

Kakebo : un outil de gestion aux multiples fonctionnalités

creation kakeboLe Kakebo est donc essentiellement un outil de gestion mensuelle de l’argent d’un ménage. Mais pourtant, certaines personnes ; totalement adeptes de cette méthode qui a révolutionné leur façon de dépenser de l’argent ; voient plus loin. Elles n’hésitent pas à insérer un plan de dépenses plus vaste sous forme d’un calendrier dans le but d’épargner à l’année et non pas seulement chaque mois.

Cette fonctionnalité est une bonne solution quand on souhaite mettre en place une stratégie d’épargne à moyen terme. Il faut alors se fixer des objectifs en début d’année. Nombreux sont les français qui ne prennent pas le temps de suivre leurs différents remboursements médicaux. Or, en fonction de certains frais, cela peut être intéressant, tout comme on peut regarder le montant de ses différentes assurances. N’y a-t-il pas moyen de payer moins cher, en ayant le même niveau de prise en charge ?

Cela est par exemple rendu possible par le fait de passer par un comparateur en ligne. La méthode n’est certes pas japonaise mais elle porte ses fruits dans beaucoup de domaines. Pourquoi ne pas y noter ses échéances d’impôts pour ne pas être surpris par cette dépense et surtout, ne pas se voir demander des pénalités de retard ? Le Prélèvement à la Source permet de connaitre ou tout au moins d’estimer le montant qui sera prélevé.

Si le Kakebo se veut donc un outil de gestion d’argent, il s’est ouvert à d’autres fonctions comme la gestion de ses rendez-vous pour ne rien rater d’important pour soi et les siens (rendez-vous professionnels, médicaux etc…). C’est par exemple ce que l’on trouve dans le Bullet Journal. Mots de passe à ne pas oublier, films à voir, livres à lire, CD à écouter, ou encore carnets d’adresses sont d’autres fonctions pratiques à découvrir dans des Kakebos tout faits et que l’on peut acquérir notamment sur le net.

Les personnes qui ont adopté le Kakebo parlent de lui comme un véritable assistant de vie qui les aide dans de nombreux domaines du quotidien.

Trois méthodes Kakebo à suivre

Même si la technique du Kakebo est relativement facile à mettre en place, on peut avoir envie de se laisser porter par le mouvement et de profiter de ses différentes fonctionnalités sans effort. Cela est tout à fait possible puisque l’on peut acheter des Kakebo tout faits, conçus par des spécialistes du genre et qu’il suffit donc de remplir.

Il en existe beaucoup sur le marché, en raison de l’engouement pour cette méthode. C’est pourquoi nous en avons sélectionné trois, en listant les fonctionnalités et points forts de chacun pour aider au choix en fonction de ce que l’on en attend.

Le Kakebo de Mitsuaki Yokoyama

  • Avec un titre évocateur « mon budget au quotidien et dans la bonne humeur », ce Kakebo désacralise le budget et les finances et permet de croire que l’on va rapidement arriver à économiser
  • Il a été créé par un conseiller financier : de quoi donner confiance pour avoir une méthode infaillible
  • En fonction de chaque situation personnelle, ce journal de gestion du budget donne des solutions pour arriver à économiser au fil des mois.

Le Kakebo de Dominique Loreau

  • Avec ses tableaux rapides à prendre en main, ce Kakebo a déjà trouvé une foule d’adeptes
  • Que l’on veuille économiser tous les jours, sur le mois ou à l’année, c’est possible en un seul et même outil.
  • Besoin de conseils ? Ce Kakebo en regorge pour « tenir son budget sereinement ». C’est Dominique Loreau qui le promet avec cet agenda de comptes.

Le Kakebo de comptes personnels-collectif

  • Les 10 à 15% d’économies vous laissent sur votre faim et vous ambitionnez de faire plus en économisant jusqu’à 30% sur vos dépenses ? Cet outil est assurément fait pour vous.
  • Mieux connaitre ses habitudes financières ; parfois mauvaises ; permet d’analyser son rapport à l’argent pour le corriger en douceur. Promesse tenue avec ce Kakebo qui a fait ses preuves auprès du grand public
  • Pas de stress en s’auto disciplinant, au niveau financier : l’auteur en est sûr, c’est la clé du succès pour arriver à concrétiser ses rêves. Cela donne envie de le suivre.