Il pourrait s’agir de mensurations un peu étranges, mais en fait, pas du tout. La règle des 50/30/20 permet de mieux gérer son budget. Une méthode qui pourrait donc intéresser de nombreux français confrontés à la perte de leur pouvoir d’achat, d’autant qu’elle est ; au contraire d’autres ; très facile à appliquer. Non seulement, le budget est mieux géré mais il est possible de mettre un peu d’argent de côté.

Comment fait-on pour gérer son budget ?

Généralement, quand on pose ce type de questions, les réponses semblent toutes trouvées : bien gérer son budget, c’est arriver à suivre régulièrement ses comptes afin d’être au courant de toutes les entrées et sorties d’argent. Mais la gestion d’un budget passe aussi par le rapport que l’on peut entretenir avec l’argent. Ainsi, on conseille de ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne, afin d’éviter les situations de découvert bancaire et d’endettement.

Lors de la demande de prêt, c’est typiquement ce genre de choses qui sont scrutées à la loupe par les banquiers, pour donner une réponse. Mais d’autres personnes diraient que pour elles, gérer un budget, c’est aller beaucoup plus loin : c’est arriver à trouver des solutions pour économiser dans l’optique d’épargner. En effet, si on ne possède pas ce que l’on appelle une épargne de précaution, il peut être difficile de faire face aux situations imprévues (un véhicule qui tombe en panne ou un gros électroménager que l’on doit remplacer).

Qu’est-ce que la règle 50/30/20 ?

C’est l’américaine Elizabeth Warren, qui, en tant que sénatrice, a pour la première fois parlé de la règle des 50/30/20 dans un guide pour la gestion budgétaire en 2005. Le succès a été immédiat et encore aujourd’hui, de nombreuses personnes dans le monde l’utilisent au quotidien. Cette règle suppose de dissocier en premier lieu les charges fixes qui représenteraient donc les 50 premiers pour cents de ce budget.

Réservez 50% pour les charges fixes

Il est évident qu’il est essentiel de bien avoir conscience de ces charges fixes et de ne rien oublier. Pour cela, on peut se fier par exemple à son relevé de comptes et voir quels sont les postes récurrents. Vous y trouverez bien entendu :

  • le loyer ou le remboursement du crédit immobilier,
  • les factures d’énergie (gaz et-ou électricité),
  • les forfaits mobiles et internet,
  • les frais de transport,
  • les assurances santé, auto, moto, animaux,
  • les mensualités des différents prêts (personnel, auto, travaux, etc),
  • l’alimentation.

Dans le coût des transports, en fonction de sa situation, cela peut être des pleins de carburant ou encore le montant de l’abonnement de train ou de métro.

Certaines charges sont fixes et leur montant est immuable ; surtout si l’on a opté pour la mensualisation. Par contre, le poste alimentaire peut varier d’un mois à l’autre. Il faut donc établir une moyenne en se basant sur les 12 derniers mois.

30% de votre budget pour vos envies

Enfin quand on a écarté les charges fixes, on se focalise sur les dépenses consacrées aux loisirs : cela peut être l’argent pour les vacances, aller au restaurant ou boire un verre, aller au cinéma, acheter des livres etc… La part à consacrer par mois à ces dépenses est de 30%. Voici quelques exemples de postes que vous pouvez ajouter dans cette section :

  • les restaurants,
  • le cinéma,
  • les vacances,
  • les clubs de sport,
  • les abonnements de types Netflix, Disney Plus ou Amazon Prime,
  • le shopping,
  • etc

20% de vos revenus pour l’épargne

Enfin, les 20% restants pourraient être consacrés à l’épargne. Il faut alors penser quels sont les produits les plus intéressants en fonction de ses possibilités financières, de ce qu’ils peuvent rapporter (taux de rendement) et leurs conditions de souscription. Par exemple, une assurance-vie est une bonne idée, mais l’argent ne peut pas être touché pendant quelques années (on parle d’années de détention, en général 8 pour ce type de produit), ce qui ne sera pas le cas d’un livret A (ou un autre produit d’épargne). On dit alors qu’il s’agit d’un produit liquide. Certains produits demandent un premier dépôt plus conséquent que d’autres etc…

Comment mettre en application la règle 50/30/20 ?

Bien entendu, si l’on a de faibles ressources, on peut déjà se désoler qu’elles disparaissent pour régler les différentes charges fixes sans jamais entendre parler des 50 autres pourcents. A contrario, une personne aisée pourrait considérer que 50% de ses revenus est un pourcentage trop élevé pour ses charges fixes.

C’est parce que chaque personne est unique, qu’il n’est pas toujours possible de mettre cette solution en place ou tout au moins, tout au long de sa vie. Parfois, certains mois ; cela sera plus difficile que d’autres.
Cela ne signifie pas qu’il faille abandonner l’idée, d’autant que la méthode est plutôt avisée et permet ainsi de penser chaque mois à se constituer une petite somme d’argent pour répondre aux coups durs ou pour financer un projet à moyen ou long terme (acheter une maison, améliorer son niveau de retraite…).

Si l’on n’arrive jamais à mettre de côté, il faut peut-être revoir les deux postes précédents. Il est parfois possible de réduire ses charges fixes en utilisant des comparateurs, afin d’avoir des contrats et donc des mensualités moins élevées dans de nombreux postes (énergie, téléphonie, internet, assurance).

L’avis de Nathan

Le fait de comparer et de faire jouer la concurrence permet parfois de faire de substantielles économies. Dans ce cas, il est alors plus facile d’avoir un peu d’argent à consacrer à ses loisirs ; ce qui n’était pas le cas avant ; ou de prioriser l’épargne en fonction de ses projets.

Si l’on consacre trop d’argent aux loisirs ; vient alors la question qu’il ne faut pas éluder : peut-on se passer de certains d’entre eux ou tout au moins les réduire dans le but, toujours, de mettre de l’argent de côté tous les mois ? La gestion du budget de manière générale ; et la règle des 50-30-20 en particulier ; consiste donc également en une remise en question de sa manière d’utiliser son argent, quitte à modifier certaines choses, dans le but de se faciliter la vie.