Est-ce que cela est vraiment passé inaperçu ? Entre le prix du carburant qui s’affole, certains produits de première nécessité dont le coût a triplé, les français sont confrontés à un vrai problème de pouvoir d’achat. Autre poste obligatoire, les assurances ont, elles aussi depuis 12 ans, connu un bond fulgurant, augmentant d’année en année. Une hausse est encore prévue pour l’année prochaine et elle n’est pas anodine.

Une augmentation sidérante en seulement 12 ans

C’est un site de comparateur d’assurance qui tire le signal d’alarme. Dans le budget des français, les assurances toutes confondues représentent 8% tous les mois. Même si ce n’est pas le même pourcentage que pour le loyer ou le remboursement de prêt, cela est relativement important, d’autant que la seule solution pour payer moins cher est de recourir à un comparateur en ligne de manière régulière, notamment quand les besoins changent (nous allons revenir sur ce point).

Impossible de passer outre, puisque la plupart des assurances sont obligatoires ou très fortement recommandées ; ce qui signifie quasiment la même chose. Ce comparateur en ligne démontre de combien de pourcents les différentes assurances ont pu augmenter depuis 2010 et c’est assez éloquent.

L’assurance habitation a fait un bond de 40% en moyenne. Pour expliquer cette hausse, il faut comprendre que les cabinets d’assurance doivent depuis quelques temps tenir compte de la multiplication des incidents dits climatiques (sécheresse et donc absence de récolte, grêle, crues etc…) et pallier le risque en mutualisant auprès de leurs différents clients. Des prévisions alarmistes laissent à penser que d’ici quelques années, le montant pourrait tripler, avec déjà une première hausse, donc, encore, dès 2024.

Pour une mutuelle santé, les français ont dû subir une hausse de 30% au cours de ces dix dernières années, sachant que, pour autant, beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas les moyens de se faire soigner et que l’on souffre d’une désertification médicale dans de nombreuses régions de France. L’assurance automobile a été sans doute la plus sage, pourrait-on dire, puisque l’on enregistre une hausse « que » de 20%. Même si cela semble peu par rapport à l’assurance habitation, de nombreux automobilistes prennent le risque, notamment les jeunes, de ne pas s’assurer, faute de moyens financiers.

Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire au niveau du portemonnaie des français ? Chaque année, on dépense 3 180 euros pour ses différentes assurances. Et cela n’est pas fini, donc, puisqu’une augmentation est d’ores et déjà prévue pour 2024.

Une situation difficile pour de nombreux français

L’inflation est censée tourner autour des 2% par an, pour rester acceptable. Or, on voit bien que depuis l’année dernière notamment, ce pourcentage est largement dépassé. En 2024, la hausse des assurances est estimée entre 6 et 8%, sans pour autant que les assurés puissent croire à une meilleure prise en charge.

Il y a tellement de critères à considérer (franchise, délai de carence, niveau de garantie, prévention, exclusion de garantie, tarif, service client…) que les consommateurs sont en général perdus. Ils sont donc nombreux à ne pas prendre le contrat le mieux adapté à leur situation. Autre problème, plus les années passent, plus les besoins changent. Ce qu’il fallait assurer avant n’est plus forcément nécessaire et d’autres problèmes peuvent arriver avec l’âge mais ne sont pas pris en charge par le contrat tel qu’il a été signé.

Or, les français se contentent en général de regarder le prix (ce qui est normal, surtout maintenant), sans forcément prendre le contrat qui répond à leurs besoins et au reste de la famille, au moment de la souscription, voire d’anticiper sur certains problèmes. La gestion des contrats n’est que partiellement prise en charge par les cabinets d’assurance ; ce qui est une autre partie de l’analyse de ce compte-rendu.

Autre problème : le fait que généralement, pour des histoires de prix, on privilégie les contrats où les dommages ne sont remboursés que pour les tiers et pas pour l’assuré. Or, il faudrait privilégier le transfert de risque sur autrui. Les français pâtissent aussi d’une absence de conseil et de pédagogie vis-à-vis de l’assurance ; ce qui explique pourquoi ils peuvent se retrouver bien en peine, quand ils sont confrontés à un sinistre et qu’il faut agir : qui est mon assureur, comment le contacter et à quoi vais-je pouvoir prétendre ?

Utiliser un comparateur d’offres et de prix permet d’en savoir plus sur les différents acteurs, mais il ne faudrait pas seulement voir ces outils sous le prisme du prix alléchant, ce qui est la tendance des consommateurs. Trouver un assureur qui correspond à son profil et ce, sans payer trop cher, mais en ayant de bonnes garanties devrait être le minimum de services à attendre, d’autant qu’il faudra donc subir des hausses régulières, d’année en année.