Tous les automobilistes sont tenus de souscrire une assurance pour leur(s) véhicule(s) et ce, même si l’auto reste au garage parce qu’ils ont adopté les mobilités douces. Quand les forces de l’ordre effectuent des contrôles sur les parkings par exemple ou sur les voitures en stationnement, ils peuvent vérifier que voitures font l’objet d’une assurance grâce à une petite vignette verte, remise, chaque année par le cabinet d’assurance. Elle n’existera plus l’année prochaine.

Un document pratique, mais qui coûte cher et implique des impressions papier

Voilà les raisons invoquées par Bruno Lemaire pour expliquer la prochaine disparition de la vignette d’assurance auto ; plus communément connue par les automobilistes comme étant la fameuse vignette verte. A chaque date anniversaire, si l’assuré n’a pas changé d’assureur, il reçoit un document le remerciant de sa fidélité, le montant de ses cotisations pour son assurance auto, et son document d’assurance.

Sur celui-ci, un petit carré vert est à détacher et à mettre bien visiblement sur le pare-brise dans un petit étui transparent prévu à cet effet. Cela permet donc aux gendarmes et à la police de procéder à des contrôles et de verbaliser les personnes qui ne l’auraient pas affichée. Lors d’une séance de travail avec les représentants de l’assurance notamment, Bruno Lemaire a donc confirmé que la présence de ces petits carrés de papier ne serait plus obligatoire en 2023.

Un geste pour la planète et un nouvel outil pour les forces de l’ordre

Chaque année, ce sont 50 millions de documents qui sont ainsi envoyés à tous les assurés de France qui possèdent un véhicule roulant, soit, 50 millions de feuilles de papier. On imagine ce que cela donne au niveau de la déforestation, mais aussi le coût de l’impression (encre) et leur nocivité sur la planète (1 237 tonnes de CO² chaque année uniquement pour ce petit bout de papier).

La dématérialisation des pratiques, dans le cadre de la loi sur la transition numérique continue donc, même si ce point n’est pas vraiment évoqué par le Ministre de l’Economie. Il faut quand même spécifier que cette mesure suit les résultats d’une enquête menée auprès des français qui étaient pour cette dématérialisation à 70%.

Outre cette incidence écologique déplorable, il y a des économies à faire car on estime selon les professionnels du secteur qu’entre les coûts d’impression et l’envoi, chaque vignette verte coûterait environ 1,36 euros, à multiplier par 50 millions, chaque année, donc.

Mais les économies peuvent aussi se constater chez les automobilistes au niveau des amendes. A chaque fois qu’une personne oublie de la mettre sur le pare-brise, ce qui peut arriver fréquemment ; le document étant envoyé bien avant la fin de l’année de couverture précédente ; c’est à chaque fois 35 euros d’amende.

Le document d’assurance sera donc envoyé à tous les automobilistes, par voie électronique. Libre à eux de l’imprimer ou non apparemment puisque Bruno Lemaire évoque une absence d’obligation, mais ne dit pas qu’il ne faudra pas être en mesure de la présenter.

Pourtant, un autre point le laisse supposer : la mise en place d’un fichier des véhicules assurés. Celui-ci existe déjà depuis 2019, mais il sera désormais systématiquement utilisé. Chaque véhicule, qui fait l’objet de la souscription d’un contrat d’assurance par son propriétaire, y est inscrit par les assureurs. Les forces de l’ordre y ont accès et peuvent donc savoir si telle ou telle voiture est en infraction.

Si ce changement va s’opérer l’année prochaine, il n’y a pour l’instant aucune précision sur la date, à laquelle la vignette va disparaitre pour toujours de nos pare-brise. En attendant, il est toujours obligatoire de l’apposer !