C’est une habitude prise par les français depuis 36 ans. Pourtant, il est possible que l’on doive prochainement se passer de la vignette auto. Pourquoi avait-elle été instaurée et pourquoi l’enlever maintenant ?

A quoi sert la vignette verte sur le pare-brise des voitures ?

La vignette verte que nous changeons tous les ans derrière notre pare-brise pour qu’elle soit visible de l’extérieur est une preuve que l’automobile fait l’objet d’un contrat d’assurance. Soit une garantie tout à fait obligatoire dès lors qu’une voiture est considérée comme en possibilité de rouler.

Quand la vignette a été mise en place, les moyens technologiques n’étaient bien sûr pas les mêmes qu’aujourd’hui. En cas de contrôle policier, ces derniers devaient vérifier en premier lieu la présence de ce papier vert et surtout que la période de couverture était encore en cours de validité. Le fait de créer une vignette verte avait surtout pour but de lutter contre l’absence d’assurance ; problème largement rencontré.

Chaque année, un peu de temps avant la fin de l’échéance, l’automobiliste reçoit de la part de son cabinet d’assurance, de façon automatique, ce document qui lui sert de justificatif. Il doit faire attention à le mettre en place à la bonne date. Suite à une demande des assureurs, ce petit papier pourrait prochainement disparaitre. Pourquoi, puisque le système est éprouvé ?

Pourquoi supprimer la vignette d’assurance ?

Tout simplement parce que le fait qu’un véhicule soit assuré apparait dans le FAV (Fichier des Véhicules Assurés), créé en 2016 et auquel ont accès la Police et la Gendarmerie depuis 3 ans. A chaque fois qu’une voiture est assurée, elle est inscrite dans ce fichier dans un délai maximum de 72 heures.  Pour avoir les informations sur un véhicule donné, ils n’ont qu’à entrer la plaque d’immatriculation du véhicule.

Pour les assureurs, la disparition de la vignette va de soi pour plusieurs raisons. Une raison économique d’abord car il faut chaque année envoyer 50 millions de documents d’assurance, ce qui suppose donc des frais de timbres et d’enveloppes, mais aussi de papier.

On se doute bien que le second but est écologique car cela fait donc moins de papier. A l’heure de la transition numérique, s’abstenir d’autant d’impressions coule de source. Pourtant, rien n’est encore acté. Il faut d’abord que le nouveau gouvernement soit formé, puis ensuite faire passer un décret en ce sens.

Autre étape : il restera pour les assureurs à faire preuve de pédagogie pour expliquer à leurs clients le bien-fondé de cette disparition. Une habitude de 36 ans ne se perd pas aussi facilement et certaines personnes vont peut-être avoir un peu de mal à se faire à l’idée de se passer de ce geste qui les rassure.