C’est un fait : pendant les différentes périodes de confinement, le nombre de sinistres a largement baissé comparativement aux années précédentes. Pourtant, de nombreux cabinets d’assurance prennent le parti d’augmenter le montant de leurs cotisations. Pour les français, c’en est trop, d’autant que d’autres acteurs pourraient rivaliser avec les cabinets traditionnels.

Comment le secteur de l’assurance peut évoluer malgré la colère des français ?

Alors que les banques sortent encore grandies suite à la pandémie de Covid-19, le secteur de l’assurance a été touché et de différentes manières. Lors du premier confinement, les assurés ont pu constater le manque de réactivité de certains acteurs, confrontés eux aussi à cette expérience inédite.

Ayant subi des pertes, du fait de l’épidémie, de nombreux assurés se sont tournés vers leur assureur pour obtenir une indemnisation et n’ont eu qu’une fin de non recevoir. Première déception, quand ils arrivaient d’ailleurs à joindre la personne qui les suit d’habitude.

Les assureurs doivent rembourser de plus en plus les conséquences des catastrophes naturelles imputables au réchauffement climatique. Cela a pour conséquence de faire augmenter les cotisations, alors que les assurés, au contraire, espéraient une baisse.

D’autres assurés vont même plus loin : comme il y a eu moins de sinistres, il serait normal que les cabinets d’assurance les remboursent, au ratio de cette période. Il n’en est rien. 90% des français, sur un panel de 1 500 interrogées disent avoir perdu leur confiance en leur assureur. Sachant que le fait d’assurer son bien immobilier ou encore sa voiture relève de l’obligation, quelle alternative ? Se tourner tout bonnement vers de nouveaux acteurs qui seraient au moins à même, du fait de la dématérialisation, de répondre aux attentes, à tout moment, quelle que soit la situation.

Insuretech : la solution ?

Les cabinets d’assurance classiques ont conscience que cette concurrence digitale peut les mettre encore plus à mal. Ils sont en train de revoir leurs pratiques. Mais est-ce que cela sera assez rapide pour répondre aux nouvelles exigences des clients ? Rien n’est moins sûr. 13% de ces mêmes français pensent changer de cabinet dans les 12 prochains mois et pas forcément pour des raisons de budget, comme c’est souvent le cas.

Est-ce que ce que l’on appelle l’Insurtech (pour Insurance et Technology) est en passe de remplacer le monde de l’assurance tel qu’on l’a toujours connu ? En tout cas, certains acteurs, commencent à tirer leur épingle du jeu, à l’instar de Friday pour l’assurance habitation ou encore Alan pour l’assurance santé.

Pourquoi séduisent-ils ? Flexibilité, un service client à 360°, des tarifs raisonnables, mais aussi l’utilisation de l’intelligence artificielle ; ce qui parle aux clients de 25 à 35 ans notamment. Mais leur développement pourrait se généraliser en France et conquérir d’autres profils de clientèle, tout comme ont pu le faire les banques en ligne.