Les études à ce sujet ne sont pas récentes et sont effectuées tous les ans concernant la manière dont les français gèrent leur budget. Sans grande surprise, la part qu’ils octroient à leur loyer (ou remboursement de prêt immobilier) est la plus importante. Alors que le secteur est en tension pour plusieurs raisons et que l’inflation inquiète de plus en plus les habitants de l’hexagone, est-ce que cela a eu une incidence, l’année dernière, sur ce pourcentage ?

2022 : année noire pour les français

Tout juste sortis (si l’on peut dire) de la Crise du Covid-19, les français ont encore été mis à rude épreuve l’année dernière. Le prix de l’énergie s’est envolé, les produits de première nécessité ont connu une flambée ahurissante des prix ; quand ils n’ont pas disparu de nos rayons. Sans compter le carburant qui était non seulement très cher, mais parfois dur à trouver à cause des mouvements de grève sur les raffineries.

Quand on sait que les personnes dépensent en moyenne plus de 34% de leurs ressources dans le paiement du loyer, est-ce que cet épisode inflationniste qui semble s’éterniser a impacté leur quotidien ?

Selon une étude qu’a souhaité mener Flatlooker, une start-up de l’immobilier, pas vraiment, puisque l’on remarque un écart de seulement 0,12% entre l’année dernière et 2021 : respectivement 34,52% contre 34,65% en 2022. Comment expliquer cela, alors que le manque de logements à but locatif se fait cruellement ressentir ? On peut sans doute remercier en cela le plafonnement de l’IRL. En effet, face à l’inflation, le gouvernement a décidé qu’il ne serait pas possible d’augmenter les loyers de plus de 3,5%.

Est-ce que tous les français sont logés à la même enseigne ?

Pourtant, si l’on peut se réjouir de cette très modique augmentation de la part du loyer dans le budget mensuel, il faut relativiser, car il ne s’agit que d’une moyenne et certains endroits en France ont plutôt tendance à grever ce même budget. C’est le cas bien sûr de Paris, où la part du loyer dans le budget est supérieur de 6 points ne serait-ce que par rapport à l’Ile de France.

D’autres enquêtes menées depuis, début 2023, démontrent cependant qu’à cause de cela, mais aussi d’autres facteurs, de plus en plus de ménages quittent Paris. On peut citer entre autres raisons, l’angoisse post-confinement qui perdure, mais aussi l’essor du télétravail qui incite à trouver des biens immobiliers dans un rayonnement proche, où les prix sont plus abordables et les appartements ou maisons plus grands.

Heureusement, pour que la Capitale conserve toujours son aura, il y aura toujours des amoureux de la ville Lumière qui affirment qu’ils n’hésiteront pas à payer plus cher au besoin pour pouvoir y rester ou y arriver, ce qui met en exergue la tension locative existante. En termes de pourcentage, cela représenterait 39,26% de leur budget, selon cette même étude.

Autre chose à relativiser : si le pourcentage reste presque similaire entre 2021 et 2022, il ne faut pas oublier que la part consacrée au loyer est pourtant en constante augmentation et cela, depuis près de 4 ans où il n’était alors « que » de 32,5%.