La présence sur le marché de l’emploi des moins de 30 ans ne fait aucun doute selon une étude réalisée par l’URSSAF et publiée en juillet dernier. Cependant, si cette nouvelle va dans le sens du plein emploi souhaité par le Président Macron, cela ne va rien apporter à la réindustrialisaton du pays voulue par le gouvernement mais aussi par l’ensemble de l’opposition. Explications.

L’entreprise, c’est fini, vive l’autonomie

Secteurs en tension, marché du travail qui évolue : personne ne peut nier que ces problèmes perdurent dans le temps. Alors qu’on a quelquefois une image un peu négative de la génération Y, elle prouve qu’elle a envie d’aller de l’avant et que le travail ne lui fait pas peur. Cependant, pas question pour les moins de trente ans de postuler dans les entreprises comme on pourrait s’y attendre. Si leur insertion professionnelle ne fait aucun doute, elle se fait par le biais de la création de leur entreprise ; généralement en tant que freelances ou encore en créant une micro entreprise (nouvelle appellation pour le statut d’autoentrepreneur).

Ainsi en 2021, presque 28% des nouvelles immatriculations effectuées auprès de l’URSSAF émanaient de personnes ayant moins de 30 ans. 39.1% adoptaient le statut de la micro entreprise. Le but avec ces deux solutions ? Gagner bien entendu en autonomie financière, mais aussi adapter son emploi du temps aux nouvelles envies dont celles d’avoir des moments pour soi et pour ses proches ; problématique largement plébiscitée également par les personnes en télétravail mais aussi les salariés plus traditionnels.

Une solution pourtant synonyme de précarité

Alors que les statuts de micro entrepreneur et d’indépendant semblent idéaux, ils ont pourtant tous les deux le même revers de la médaille : il faut toujours être en quête de clients ou fidéliser ceux que l’on trouve et aucun freelance ou micro entrepreneur ne peut être certain de son chiffre d’affaires du mois. Il y a donc une certaine forme de précarité qui peut faire peur et génère des situations difficiles (doute quant à l’obtention d’un crédit immobilier, par exemple). Il s’agit de gérer d’autant mieux toutes les rentrées d’argent en prévision des mois moins fastes ; ce qui n’a rien d’évident.

Autre inconvénient : le fait de ne pas bénéficier d’un cadre rassurant en termes de protection sociale ; notamment pour la retraite ou encore en cas de perte d’emploi. Ces professionnels en effet, plus que les autres encore, doivent épargner pour le passage à la retraite et ne peuvent bénéficier des allocations chômage.

L’alternative : le portage salarial

Il existe cependant une solution quand on possède un de ces deux statuts et qu’ils se prêtent à cela : le portage salarial. Les avantages sont nombreux, dont le fait d’avoir le statut de salarié porté avec tous ses avantages (affiliation au régime général de la Sécurité Sociale, cotisation pour la retraite etc…). Autre atout et non des moindres : une rémunération mensuelle minimale ; ce qui ne serait pas le cas autrement et dont le montant varie en fonction de l’expérience et du type de forfait choisi par le porté (forfait à la journée pour ses missions, par exemple).

Selon le prestataire, le contrat signé avec le porté peut être en CDD ou en CDI. Le salarié a toute latitude pour choisir ses missions et c’est l’entreprise de portage qui se charge de toute la partie administrative en échange d’une commission. Alors que certaines entreprises peinent à trouver des talents, passer par une entreprise de portage leur permet d’être mis en relation avec un vivier de personnes dans de nombreux domaines. Une relation tripartite où tout le monde est gagnant.