Pour les Femmes dans les Medias (PFDM) est une association qui lutte depuis 2012 pour la parité dans les médias (réalisation, scénarisation, composition, écriture etc…). Depuis la mise en place de la notion de parité, les progrès sont là, mais beaucoup reste à faire. Et cela concerne tous les corps de métiers.

La parité : qu’est ce que c’est et quelles évolutions ?

On dit d’elles qu’elles ont la fibre artistique ; d’où l’idée de les voir dans les médias. Qui ? Les femmes, bien sûr. Pourtant, à l’instar d’autres professions, les femmes sont encore sous-représentées, parce qu’on ne les imagine pas à tel ou tel poste.

La notion de parité ; soit le fait de réduire les inégalités structurelles, notamment, entre les hommes et les femmes ; apparait seulement à partir de 1995, avec le programme énoncé lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes à Pékin. Massivement adopté par l’ONU, cela reste une référence dans ce domaine.

En 2008, un premier rapport sur l’image des femmes dans les médias tire la sonnette d’alarme. Dès lors, des associations, des magazines féminins, mais aussi le HCE (Haut Conseil à l’Egalité, ex observatoire de la parité) s’engagent à faire bouger les choses. Une loi est votée en 2014, obligeant la télévision et la radio à faire leur auto diagnostic sur la parité et à en communiquer les résultats au CSA, à l’époque ; son nom ayant changé pour devenir l’ARCOM (l’Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique).

L’ARCOM, chaque année, est tenue de présenter un rapport pour voir si la représentation que l’on se fait de la femme évolue et quelles solutions sont trouvées. Même si les progrès sont là, il n’en reste pas moins que les femmes ne sont pas embauchées pour parler technique (16%), par exemple, car les préjugés restent vivaces.

Le journal Marie-Claire a fait, pendant deux années consécutives, des études pour dénoncer le manque de représentation des femmes dans les médias. Outre des pourcentages très bas de femmes à des postes de réalisation ou dans la composition, on constate toujours également un écart de salaire entre les hommes exerçant dans la même profession ou encore un temps de parole accordé, plus court pour les femmes.

Egalité hommes femmes : est-ce que ça bouge vraiment ?

Les femmes représentant 52% de la population mondiale, il faut qu’elles puissent compter, pour reprendre le slogan du collectif Sista (« Compter les femmes pour que les femmes comptent »). Pour cela une charte « parité mode d’emploi » est rédigée et sert d’impulsion, avec des idées très simples pour la mettre en place, au sein des médias. 40 dirigeants de groupes audiovisuels la signent, sous la houlette, entre autres, d’Elisabeth Moreno, la Ministre de l’Egalité, de la Diversité et de l’Egalité des Chances, le 9 mars dernier.

La réalité dans les médias se retrouve partout, dans le monde du travail, mais aussi dans le domaine domestique. Au niveau des salaires bruts, quelle que soit la profession, les femmes, en 2021 étaient payées, à travail et expérience égale, 16,5% de moins que les hommes.

En 2020, Elephant, une enseigne d’accessoires de ménage faisait une étude pour déterminer qui, dans un couple, s’occupait du ménage. A 70%, ce sont les femmes et ce, sans aide de leur conjoint. Dans les CSP+, 57% des femmes font les courses et cela monte à 73% dans les ménages modestes.

Quant au temps passé avec les jeunes enfants (de moins de 3 ans), dans un couple où les parents travaillent tous les deux, c’est encore la mère qui consacre à ses enfants jusqu’à 80% de son temps libre, contre 59% pour les pères. Même si la notion de parité est sur toutes les lèvres depuis 30 ans, beaucoup reste donc à faire, dans le domaine de l’emploi mais aussi dans la vie en général.