2022 a été une année extraordinaire pour les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier). Pour autant, l’année qui démarre peut réserver quelques (mauvaises) surprises à certaines d’entre elles. Pour l’investisseur, la question est importante : faut-il encore croire en ce placement immobilier ?

2022 : l’année forte des SCPI

L’année dernière, même en l’absence encore des chiffres officiels, les SCPI ont su tirer leur épingle du jeu puisque la collecte devrait, selon certaines estimations, avoisiner les 10 milliards d’euros. Pour ceux qui ne connaissent pas encore le fonctionnement de ce placement, il s’agit d’un investissement dit pierre papier qui consiste à investir de l’argent dans des actifs immobiliers destinés généralement à de la location professionnelle. C’est une société de gestion qui se charge de tout et l’investisseur ; en tant que propriétaire, comme beaucoup d’autres ; reçoit tous les trimestres un loyer, dont le montant est au prorata de la somme qu’il a investi au départ.

Il existe différents types de SCPI (fiscales, de rendement…) selon ce que l’on attend de ce placement et les parts peuvent être achetées en direct comptant ou à crédit. Le taux de rendement annuel ; stable, depuis des années malgré la crise du Covid-19 ; peut avoisiner pour les plus connues d’entre elles les 6% annuels ; les autres se situant plutôt entre 4 et 5% ce qui reste très intéressant.

Le prix de la part dépend des SCPI et chacun peut donc trouver la sienne. Avec quelques milliers d’euros, il est possible de jouir de certains avantages des propriétaires, sans en avoir les inconvénients (trouver des locataires, gérer les loyers etc…). Pour autant, les professionnels du secteur ; pourtant ravis de l’aubaine qu’a représenté 2022 ; préfèrent rester prudents et analysent la situation : la dynamique de collecte a été très intéressante en première partie d’année. Pourtant, le deuxième semestre a pâti de la remontée des taux immobiliers.

En effet, ceux qui veulent investir en SCPI par le biais d’un crédit se sont parfois heurtés à un refus de la part des banques.

Dans quels secteurs investir en SCPI en 2023 ?

Les SCPI ont également ceci de particulier qu’elles peuvent investir dans des actifs immobiliers localisés sur Paris et l’Ile de France, en région, en Europe ou encore à l’International. Quiconque commence à s’intéresser aux manières d’investir sait qu’il faut viser un certain degré de diversification, ce qui est donc le cas, si l’on investit dans des actifs un peu partout. Autre point à considérer : le fait que certaines SCPI se spécialisent dans un secteur (médical, enseignement, EHPAD…) ou soient généralistes et donc investissent dans différents domaines d’activités, pour limiter ; pour elles aussi, le risque de perte de capital.

Quels sont les secteurs qui vont être les plus porteurs en 2023 ? Toujours selon les experts, même si celui-ci reste porteur, le secteur de la santé connait un ralentissement, même si certains grandes SCPI de renom continuent à attirer et à rapporter de l’argent aux investisseurs. Il pourrait être intéressant de miser sur l’hôtellerie, mais sur des actifs se situant en Europe, afin d’échapper aux prélèvements sociaux de 17,2%, en plus de la diversification géographique, mais aussi dans tout ce qui a trait au commerce.

Il est bon de savoir que la souscription à des parts de SCPI ; si elle peut se faire en direct peut également être effectuée par le biais de certains contrats d’assurance-vie.

Pour en savoir plus, il est préférable de se rapprocher des cabinets d’assurance qui se spécialisent dans ce type de produits, ce qui est moins le cas des banques. L’épargnant doit alors faire le comparatif entre les différentes SCPI présentes dans le contrat (car cela diffère en fonction des cabinets), la nature et la localisation des biens, le taux de rendement affiché depuis quelques années et s’il souhaite gérer son contrat ou opter pour de la gestion pilotée.

Sous couvert de ne pas toucher à l’argent tout de suite ; ce qui en fait une différence notable avec l’investissement en direct ; puisqu’il s’agit d’une assurance-vie (détention minimale de 8 ans), l’investisseur peut espérer se faire un matelas qui peut être confortable en fonction de la somme investie.