Selon l’INSEE, en 2020, 25% des familles étaient monoparentales ; c’est-à-dire avec un seul parent (homme ou femme, mais majoritairement des femmes), élevant un ou plusieurs enfants. Ces familles monoparentales se heurtent souvent à des problèmes pour trouver un emploi, mais aussi financiers pour la même raison.

Il leur est difficile parfois de faire garder leurs enfants tout en occupant un travail salarié. La précarité peut s’installer. Les résultats d’une étude conjointe de l’IGF et de l’IGAS, tendent à prouver que des actions pourraient être mises en place en leur faveur.

Qu’est-ce qui pourrait changer dans la politique familiale ?

Malheureusement, les contribuables le constatent à chaque changement fiscal : quand une certaine frange de la population est favorisée, d’autres y perdent. La France peut se targuer d’avoir une politique familiale très généreuse, y compris au niveau des impôts ; car des réductions sont possibles quand on a un ou plusieurs enfants.

A vocation universelle normalement, la politique familiale avait déjà été modifiée sous le quinquennat Hollande. Les foyers les plus modestes avaient été favorisés. Les allocations familiales et le quotient familial avaient l’objet respectivement de conditions de ressources et d’un plafonnement ; ce qui ne permettait plus à certaines familles aisées d’en bénéficier ou très peu.

Entre aides fiscales, prestations et aides allouées par la Caisse d’Allocations Familiales, comme l’allocation de rentrée scolaire ou encore les allocations familiales, la France dépense chaque année 63 milliards. Un record au sein de l’OCDE.

Pourtant, selon l’étude réalisée par l’Inspection Générale des Finances et l’Inspection Générale des Affaires Sociales, il faudrait modifier profondément le système, en supprimant certaines aides et réductions d’un côté, pour aider, entre autres, les familles monoparentales.

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Des modifications d’aides et des réductions pour les familles monoparentales ?

Quelles seraient les aides qui pourraient être supprimées si le Gouvernement suivait les préconisations de ce rapport ? D’abord ce que l’on appelle la « demi-part veuve ». Une demi-part fiscale qui est accordée à des personnes qui élèvent un enfant seules, pendant au moins 5 ans. Le seul défaut de cette aide est qu’elle perdure, alors même que l’enfant a quitté le domicile.

Plus de réductions d’impôt pour frais de scolarité dans le primaire et le secondaire, mais une majoration de l’allocation de rentrée scolaire dans certains secteurs. Cela serait par exemple le cas pour les élèves qui entreraient en filière technologique ou encore professionnelle. En effet, en comparaison avec ce que coûte l’enseignement général, ils sont défavorisés pour le moment.

L’allocation de rentrée scolaire serait également versée pour les enfants à partir de 3 ans ; ce qui n’est pas le cas, aujourd’hui alors qu’ils répondent pourtant à une obligation scolaire qui génère des frais pour les parents.

Les familles monoparentales font partie d’un axe de développement. Il s’agirait de réduire les inégalités pour que les parents élevant seuls leurs enfants puissent plus facilement les mettre en crèche ou avec une assistante maternelle. Cela leur permettrait de pouvoir accéder plus facilement à l’emploi.

On assisterait donc à une transformation très profonde du modèle socio-fiscal actuel, pour le rendre plus efficace et surtout plus adapté aux personnes qui en ont réellement besoin.