Le Covid-19 a eu des conséquences dans de nombreux domaines, dont dans celui du travail et ce, dans beaucoup de pays. S’il est surtout présent aux Etats-Unis, les patrons français ont eu le déplaisir de constater que leurs salariés étaient pour le phénomène de la grande démission ou encore de la démission silencieuse. La maladie étant moins virulente en France, on pourrait penser que les salariés seraient revenus à la raison. Un sondage montre que c’est tout le contraire.

Sur 3 actifs, 2 se disent prêts à changer de poste cette année

Le sondage demandé par Meteojob est clair : c’est une pluie de démissions qui se profile dans l’hexagone si l’on en croit les salariés interrogés. Alors que les périodes de confinement semblent désormais loin, la remise en question des personnes, vis-à-vis de leur travail, de leur vie professionnelle en général et par extension de leur vie tout court, n’est pas terminée.

Cette année sera l’année du changement pour deux actifs sur trois, qui pensent trouver un autre emploi dans les 12 prochains mois. Pourtant, on assiste à un autre phénomène : celui des offres non pourvues, au grand damne des patrons dans les secteurs en tension. Le sondage n’en parle pas, mais apparemment ceux qui voudraient partir ne seront pas ceux qui endigueront le problème. Ce n’est d’ailleurs pas un souhait en l’air ou une bonne résolution qu’ils ne vont pas tenir car les actifs qui se disent prêts à changer (des freelances, pour beaucoup, mais aussi des professions libérales (55%) ou encore des personnes travaillant en entreprise (12%), sont déjà activement en recherche d’emploi pour matérialiser cette envie.

Pourtant, comme nous allons le voir, si, juste après les confinements, les français au niveau du travail étaient surtout en quête de sens, ce n’est plus majoritairement ce qui les motive, même si cela reste important pour eux.

Quelles sont les raisons qui motivent les français à changer d’emploi ?

Un meilleur salaire, des avantages financiers ou sociaux : voilà la principale raison qui pousseraient ces français à chercher ailleurs, selon ce sondage. Il est évident qu’après la crise sanitaire, les français font face à un autre type de crise : la crise énergétique et la baisse du pouvoir d’achat à cause de l’inflation. Ils sont donc 60% à avouer que ce sont les motifs qui les poussent à vouloir changer de poste.

Pourtant, juste derrière se trouve la volonté de pouvoir faire un équilibre plus juste entre la vie professionnelle et la vie personnelle (51%). Si certains ont mis en avant leur volonté d’avoir d’autres missions parce qu’ils s’ennuient au travail ou qu’ils souhaitent partir parce que la localisation de leurs bureaux ne leur convient pas, il ne faut pas oublier un autre point très important : vouloir simplement changer d’air et d’horizon, se reconvertir.

Qui, aujourd’hui ; comme le faisaient les gens autrefois ; peut se vanter d’avoir fait toute sa carrière dans la même structure ? Qui le souhaiterait d’ailleurs ? Alors que la mobilité professionnelle était auparavant un critère d’embauche et donc une volonté de l’employeur, ce sont maintenant les français qui ont la bougeotte, qui ont envie de multiplier les expériences et ce, même si le salaire est bon. En effet, toujours selon le même sondage, 53% des personnes souhaiteraient partir cette année, même si leur employeur leur proposait une rémunération plus attractive.

Autres résultats sur lesquels les patrons devraient se pencher pour éviter le turn-over : 33% voudraient ainsi rester là où ils sont, sous couvert d’être entendus, lorsqu’ils demanderont une revalorisation de leur salaire et 32% aimeraient alléger leur charge mentale car ils se sentent trop stressés. Quant à l’aménagement du temps de travail (peut-être pour avoir plus de temps pour ses proches ou pour soi, ce qui les rend tellement proches de ceux qui souhaitent démissionner), il concerne quand même 26% des sondés.