Bloqués par les taux toujours en hausse, malgré une baisse de l’immobilier, beaucoup de français abandonnent pour un temps leur rêve d’accéder à la propriété et doivent se résoudre à louer un bien qui correspond plus à leurs attentes et leurs besoins. Mais ils se heurtent là aussi à des problèmes de taille.

Trop de demandes, pas assez d’offres : l’éternel problème

La baisse des prix de l’immobilier permet de croire à une certaine frange de la population que leur projet d’achat va voir le jour. Pourtant, alors que les taux immobilier continuent de grimper, cela ne concerne malheureusement pas la majorité des dossiers. Beaucoup d’entre eux sont considérés encore comme trop à risque par les établissements bancaires et sont mis sur le côté. Pour toutes ces personnes qui constatent que leurs besoins ont évolué ou qu’elles ne veulent plus rester là où elles étaient, s’engage la course à la location, mais là encore, d’autres problèmes se mettent en travers de leur route.

En premier lieu, les prix. Alors qu’ils baissent, donc, quand les logements sont en vente, ce n’est pas la même chose pour le marché de la location où ils accusent une hausse. Dans certaines villes comme Marseille ou encore à Nîmes, cela est bien tangible, puisque l’on parle de 12%, tandis qu’à Lille, étudiants et autres locataires doivent faire face à une hausse de 10%. Une des raisons principales ? Le fait que les biens se fassent de plus en plus rares. Les propriétaires ; même s’ils ne peuvent pas dépasser un certain seuil profitent du phénomène de l’offre et de la demande. L’offre étant très restreinte, ils se disent qu’il s’agit du moment idéal pour augmenter le montant demandé chaque mois.

Les constructions neuves peinent à avancer à cause du coût des matières premières mais aussi et surtout à cause de problèmes de recrutement. Le bâtiment est en effet un secteur en très forte tension, alors que la demande est bien là. Pour les français confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat, à cause de l’inflation, il n’est pas toujours possible de faire face et ils doivent aussi renoncer à ce projet.

Interdiction de louer les logements trop énergivores : un choix qui se restreint encore

Cette offre est encore plus basse depuis que les propriétaires qui possèdent des biens jugés trop énergivores savent qu’ils ne vont plus pouvoir les mettre sur le marché prochainement. Si ce sont les passoires thermiques les moins bien classées au DPE (en G) qui sont les premières touchées, les autres, jusqu’à E vont prendre le même chemin. Les loyers pour ces biens sont déjà gelés, même si concrètement, on s’aperçoit dans certaines grandes villes que les bailleurs ne suivent pas cette recommandation.

Seule chance de pouvoir continuer à les mettre en location : procéder à des travaux de rénovation pour mieux les isoler. Même si des aides existent grâce à l’Etat et des organismes tels que l’ANAH, le coût n’est pas entièrement pris en charge. Pour les propriétaires, c’est la douche froide.

Confrontés à un dilemme, beaucoup prennent la décision de vendre. Une aubaine pour certains acquéreurs qui n’ont pas peur de se lancer dans d’importants travaux, mais ce qui sous-tend de demander plus à la banque, mais pas pour ceux qui veulent louer, car cela fait des biens encore retirés du marché.

Alors que les divorces ont connu une très forte progression avec les confinements du Covid-19 ; ce qui induit que beaucoup de personnes doivent trouver un nouveau logement et que c’est à nouveau la course pour trouver un logement pour la rentrée universitaire, entre autres, tous ces facteurs mettent les français dans des situations difficiles.