Avec un bond de 77 dollars par action à 108 dollars, l’action d’Arm a bondi après la publication de ses résultats financiers pour 2023, le mercredi 7 février. Des chiffres meilleurs que prévu ont entraîné une hausse de 42 % des actions du fabricant de puces, qui a fait ses débuts sur le Nasdaq à la mi-septembre avec un prix d’introduction de 51 dollars.

Arm a également revu à la hausse ses estimations pour le trimestre en cours et pour l’ensemble de l’exercice fiscal, qui s’achève en mars. Plus précisément, la société s’attend à réaliser un chiffre d’affaires compris entre 850 et 900 millions de dollars entre janvier et mars, avec un bénéfice par action (bpa) de 30 cents. La moyenne des prévisions des analystes, en revanche, s’établit à 778 millions de revenus et un BPA de 21 cents pour les trois premiers mois de 2024. Pour l’ensemble de l’année, en revanche, la barre est relevée à 3,16-3,21 milliards de dollars de revenus.

L’essor d’Arm a également dopé l’action du japonais SoftBank Group, qui contrôle encore 90 % du fabricant de puces, qui a clôturé la séance du jeudi 8 février en hausse d’environ 11 % à la Bourse de Tokyo.

Les chiffres d’Arm et l’influence de l’IA

Entre octobre et décembre, l’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires de 824 millions de dollars (+14 % en glissement annuel), dépassant les attentes des analystes de Lseg qui tablaient sur 761 millions de dollars. Ce résultat se compose de plus de 350 millions de dollars provenant des licences Arm (+18%) et de 470 millions de dollars de royalties (+11%). Le bénéfice net, quant à lui, a atteint 29 cents par action, soit une nouvelle fois mieux que les 25 cents par action attendus.

Au cours des trois mois se terminant en décembre, l’entreprise a expédié près de 8 milliards de puces et s’attend à ce que le développement de l’intelligence artificielle stimule davantage la demande pour les produits Arm. “La croissance sera alimentée par le besoin de capacités informatiques et d’intelligence artificielle plus économes en énergie. Nous constatons une demande pour la technologie Arm afin de permettre l’IA partout”, peut-on lire dans une lettre aux actionnaires diffusée par l’entreprise.

Les puces Arm, que l’on trouve déjà dans la plupart des ordinateurs et des smartphones, sont également à la base de nombreux projets d’intelligence artificielle développés par les plus grandes entreprises technologiques du monde : “Les applications d’IA les plus exigeantes fonctionnent déjà sur Arm ; par exemple, Nvidia a récemment annoncé l’arrivée de dizaines de nouveaux superordinateurs d’IA intégrant sa super-puce Grace Hopper GH200 basée sur Arm”, poursuit la lettre aux actionnaires.

“Des acteurs clés tels que Dell Technologies, Hewlett Packard Enterprise, Lenovo, Quanta et Supermicro font partie de ceux qui utilisent le GH200. Google a récemment révélé son modèle à grand langage, Gemini Nano, fonctionnant sur le dernier smartphone Pixel 8 basé sur Arm, tandis que Samsung, Vivo et Xiaomi ont annoncé de nouveaux smartphones basés sur Arm.”