Personnes au chômage qui sont en burn-out à cause de leur recherche d’emploi, chefs d’entreprise qui n’arrivent pas à trouver du personnel : malgré d’excellents chiffres de relance, il y a quelque chose qui semble déréglé dans le monde du travail depuis la crise du Covid-19. A tel point que certains français estiment ; de façon temporaire ou non ; que le travail n’est plus une priorité. Focus.

Comment certains français envisagent le travail après la crise du Covid-19 ?

Ce n’est plus une surprise. Les français ont tous été victimes du Covid-19, quelquefois à moindre niveau et parfois surtout, dans des domaines un peu surprenants. L’arrêt brutal d’une grande partie de l’activité économique a été un révélateur pour certains. A cause d’un ennemi invisible, ils pouvaient tout perdre en quelques jours.

D’autres, plus optimistes, après une remise en question, ont décidé de changer de travail, pour être plus heureux ou tout simplement, pour ne plus être victimes ; une seconde fois ; si une autre crise survenait. Ils se tournent vers des métiers porteurs, quitte à abandonner là des années d’expérience pour repartir de zéro.

Enfin, une certaine frange de la population voit le travail comme une activité vaine. Stress, agenda surchargé, mauvaise ambiance, hiérarchie difficile à supporter, métier qui n’apporte rien à la société et quelquefois salaire à peine décent.

Henri Salvador chantait que « le travail, c’est la santé », alors que pour Marx, le travail constituait une aliénation pour l’homme. Dans cette citation, l’aliénation signifie « rendre étranger à soi-même ». Une phrase lourde de sens et dans laquelle apparemment, beaucoup de français se reconnaissent aujourd’hui. A tel point, qu’au moment où la réforme des retraites angoisse, des trentenaires ont décidé d’arrêter de travailler.

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Deux expériences de vie qui résument la situation

Pour certains, ce n’est qu’une pause bienfaisante, après des mois difficiles. Ils quittent travail et même maison et vont passer une vie plus calme à la campagne. Cela est réfléchi. Avec l’assurance chômage et les allocations pour leurs enfants, ils vont pouvoir vivre avec 2 400 euros environ. Quand viendra le moment, ils chercheront un emploi. Rien n’est déterminé. Tout ce qu’ils voient, c’est qu’ils profitent de leur famille et découvrent une nouvelle façon de vivre. Un peu plus lente. Un peu plus douce.

Pour un autre trentenaire, il a décidé à l’âge de 25 ans, qu’il ne travaillerait plus après la trentaine. Un plan ambitieux mais qu’il a réussi à tenir. Ex banquier en affaires, il a pu acheter bon nombre d’actifs immobiliers (plus de 20). Il a calculé depuis 8 ans (il en a 33 aujourd’hui), les rentes qu’il serait nécessaire d’avoir pour ne plus avoir à travailler et a investi en conséquence, se restreignant sur tout le reste.

Pas question pour lui, par exemple, de dépenser plus de 5 euros pour ses repas de la journée. Il continue à investir, pour avoir une retraite encore plus confortable. Mais avec une rente mensuelle s’élevant à 10 000 euros, c’est une personne en retraite anticipée heureuse et déterminée qui témoignait sur France 2. Deux expériences de vie qui poussent à réfléchir sur sa propre situation, ses freins et ses motivations, sans doute…