Les catastrophes dues au changement climatique sont de plus en plus fréquentes et violentes, au point de générer des dommages et des pertes de 200 milliards de dollars par an. C’est ce qu’estime le nouveau rapport de Swiss Re. L’alarme est double : d’une part, la crainte de la destruction de villes et de territoires entiers, avec les conséquences inévitables et dramatiques pour les populations, augmente chaque année. D’autre part, l’impact économique est appelé à augmenter, générant des pertes de PIB non négligeables dans certains pays du monde.

Selon les calculs de Swiss Re, les États-Unis et les Philippines sont les deux nations les plus exposées aux catastrophes climatiques et donc aux pertes économiques. Mais la France a aussi des raisons de s’inquiéter.

Combien coûtent les catastrophes climatiques ?

Quatre risques météorologiques – inondations, cyclones tropicaux, tempêtes hivernales en Europe et orages violents – causent aujourd’hui des pertes économiques mondiales estimées à 200 milliards de dollars par an : c’est le premier point mis en évidence par le rapport de Swiss Re. Avec un avertissement encore plus sombre datant de 2021 mais toujours d’actualité : si le réchauffement climatique reste sur sa trajectoire actuelle, le monde pourrait perdre jusqu’à 7-10% de son PIB d’ici le milieu du siècle.

Dans le détail, avec des pertes économiques annuelles de 3 % du PIB à ce jour, les Philippines sont le pays le plus touché par les quatre aléas climatiques sur les 36 analysés. Les États-Unis arrivent en deuxième position. À ce jour, 97 milliards d’USD (0,38 % du PIB) ont été perdus en termes absolus en raison d’événements météorologiques défavorables.

Swiss Re a également souligné que les cyclones tropicaux sont les principaux responsables des pertes économiques liées au climat aux États-Unis, ainsi qu’en Asie de l’Est et du Sud-Est. Aujourd’hui, en termes absolus, les pertes économiques dues aux événements météorologiques aux États-Unis sont les plus élevées au monde, principalement en raison des ouragans.

Les orages violents représentent également une part importante des dommages, sans compter qu’en général, les vagues de chaleur (qui ont marqué l’année 2023) ne sont pas comptabilisées.

Quel est le niveau de risque pour la France ?

Selon les observations des experts, la France n’est pas à l’abri de risques même graves. Dans le classement des pertes par rapport au PIB, notre pays occupe la 12e place, avec une perte estimée à 0,14% du PIB, au même niveau que l’Allemagne et la Belgique. De plus, en 2023, la France a été un des pays les plus touchés par les tempêtes et les orages en Europe.