Il y a quelques semaines, nous évoquions la remise en question des cabinets d’assurance face à ce que l’on appelle la sinistralité climatique. Loin d’être les seuls qui seront impactés, la BCE a mis en place un test inédit le 27 janvier dernier, pour savoir si les établissements bancaires étaient prêts à faire face. Explications.

Sinistralité climatique : le test initié par la Banque Centrale Européenne

Il y a quelques jours, la BCE a lancé un test pour le moins inédit auprès des différentes banques. N’en déplaise aux climato sceptiques, le réchauffement climatique impacte déjà notre vie. Episodes de vent violent, périodes de canicule et donc sécheresse, inondations : les agriculteurs sont bien sûr particulièrement touchés.

Quand une récolte est détruite par une tempête de grêles, ils attendent un remboursement par leur cabinet d’assurance. Mais cela va avoir une incidence sur d’autres professionnels et les particuliers.

Les assureurs sont sur le pied de guerre, d’autant que tous ces épisodes ne sont que la partie émergée de l’iceberg. D’après des scientifiques, la sinistralité climatique d’ici quelques années va augmenter de 73%, avec donc des coûts autrement plus élevés et surtout plus réguliers.

On pense donc que le montant des assurances habitation ne peut que monter, parce qu’il va falloir répercuter ces coûts sur l’ensemble des assurés. Les cabinets d’assurance, pourtant, ne sont pas les seuls qui ont un gros travail à effectuer pour pouvoir répondre à ces nouveaux enjeux.

Les banques, après s’être pris de plein fouet (comme l’ensemble du monde), la crise sanitaire du Covid-19 et les confinements ont déjà dû revoir leurs façons de fonctionner. Plus digitalisées, elles sont dans l’obligation de répondre aux attentes des clients.

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Banques : un questionnaire décisif pour évaluer le risque

Il y a quelques jours, donc, la BCE a effectué un test auprès des plus grandes banques de la zone euro concernant les risques climatiques. Ce dernier n’avait pas pour vocation à mettre en place des exigences supplémentaires. Il s’agissait plus de ce que l’on appelle « un test de résistance prudentiel » pour voir comment les différents établissements réagiraient en cas d’impact financier important imputable à la crise climatique.

Autre enjeu : voir comment les banques sont en capacité de répondre aux risques découlant à court et long terme de la transition verte. Ce test ne les met nullement en situation. Il ne s’agit en fait que d’un questionnaire très poussé, pour lequel elles ont presque un mois pour répondre et est à considérer comme un exercice d’apprentissage.

La BCE se chargera, après le mois de mars de dresser le bilan, après avoir compulsé les réponses de ces différents questionnaires. Ce dernier a finalement pour vocation d’alimenter le SREP (Processus d’Examen et d’Evaluation Prudentiels).

Ce n’est certes pas le premier test de résistance auquel les banques doivent faire face, suite à une demande de la BCE. Mais celui-ci, aux yeux de Christine Lagarde, présidente de la BCE, est capital, car elle estime que le changement climatique, au-delà de tout ce que l’on peut appréhender au niveau humain, représente également pour l’économie ; et les banques par extension ; l’un des risques les plus importants.